Quatre jours après la mort d'un adolescent près d'un point de vente de drogue à Marseille, trois hommes ont été tués dans de probables règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants dans la nuit de samedi à dimanche dans la deuxième ville de France.
Deux hommes, âgés de 25 et 26 ans, ont été abattus de plusieurs balles de calibre 9 mm et de fusil d'assaut dans l'un des quartiers les plus pauvres de la ville, située dans le sud-est de la France.
Les deux hommes "ont été pris pour cible par plusieurs personnes circulant à bord d'au moins deux véhicules", a précisé la procureure de Marseille Dominique Laurens dans un communiqué.
Connues des services de police, mais jamais condamnées, les victimes devaient toutes deux comparaître prochainement, l'une d'elle pour des "infractions à la législation sur les stupéfiants", a-t-elle ajouté.
Une heure plus tard, la police a reçu des appels lui signalant des tirs et qu'une personne avait été emmenée de force dans un véhicule, a indiqué une source proche de l'enquête confirmée par le parquet.
Peu de temps après, un véhicule en feu a été découvert avec un corps calciné dans le coffre, un mode opératoire régulièrement employé dans les règlements de compte au sein du banditisme marseillais, selon les mêmes sources. Il est "probable" que le corps découvert en partie carbonisé soit celui de la personne enlevée, a indiqué le parquet.
La victime de l'enlèvement, âgée de 27 ans, était connue des services de police et a déjà été condamnée à douze reprises, selon la procureure. "Pour l'heure il n'y a pas de liens établis" entre les deux faits, a-t-elle souligné.
Plusieurs homicides par balles ont eu lieu ces derniers mois à Marseille, dans des cités et quartiers touchés par les trafics de drogue.
Le 18 août, un adolescent de 14 ans avait été tué au fusil d'assaut près d'un point de vente de drogue, un autre du même âge blessé et un enfant de huit ans légèrement blessé, dans un quartier déshérité de la ville.
Onze personnes sont officiellement décédées cette année dans des règlements de comptes dans la ville, selon un décompte du 14 août de la Préfecture de police.
En 2016, 29 personnes sont mortes dans des règlements de compte à Marseille, un record depuis 30 ans.
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