Enregistrements de Buisson, écoutes téléphoniques: l'ancien président français prépare sa riposte, mais avec prudence.Au coeur de l'actualité française, après la publication d'enregistrements de son ancien conseiller Patrick Buisson et les révélations des écoutes téléphoniques pratiquées par la justice française depuis le 3 septembre 2013, Nicolas Sarkozy "observe, écoute, mais se tait médiatiquement", nous apprend Europe 1 ce jeudi.
Un véritable climat de paranoïa s'est emparé de lui et de ses proches; chacun se demande si les écoutes se poursuivent, raison pour laquelle Nicolas Sarkozy a dû modifier ses habitudes. Désormais, il privilégie le tête-à-tête avec son avocat ou encore l'échange (plus sûr?) de mails. "Ils sont tous devenus un peu paranoïaques", souligne la station de radio. Nicolas Sarkozy agit avec prudence, même avec sa garde rapprochée. "Il a été échaudé avec l'affaire Buisson, les écoutes téléphoniques, il ne parle plus de manière cash comme il peut le faire d'habitude", avance l'un de ses proches.
Pratiques de dealers Mais silence ne signifie pas inaction. Habitué à la lumière, l'ancien président agit désormais dans l'ombre, où il prépare point par point sa riposte et couchesur papier les nombreuses questions engendrées par les écoutes téléphoniques. Reste à voir sous quelle forme se fera la contre-attaque. Elle sera politique, Sarkozy ayant défendu à son entourage de cibler l'appareil judiciaire. Selon Europe 1, l'un de ses conseillers est chargé de corriger les phrases chocs sorties depuis le début de l'affaire, comme celle de Benoît Hamon, le ministre délégué de l'Economie sociale et solidaire, qui avait déclaré "quand on a rien à se reprocher, ce n'est pas grave d'être sur écoute".
Ce jeudi matin, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, face à Jean-Jacques Bourdin, ne disait pas autre chose, comparant l'utilisation d'un prête-nom pour un téléphone, à une pratique de dealer. "Comment, quand on est un responsable politique, un ancien président de la République, éprouve-t-on le besoin d'ouvrir une ligne téléphonique sous un faux nom? Vous savez la dernière fois que j'ai entendu parler de ça? C'était les dealers de la Cité cordon en face de chez moi à Saint-Ouen". Scandale d'Etat, l'affaire des écoutes téléphoniques est devenue un match politique. Reste à voir qui, entre Nicolas Sarkozy et le gouvernement (et le Président Hollande), a le plus à perdre.
1 Commentaires
Gnalorgui
En Mars, 2014 (12:28 PM)Participer à la Discussion