L’une des conséquences concrètes et observables du dérèglement climatique.
“La vie dans une fournaise”, commente France info, images à l’appui. Avec leurs températures au-dessus de 35 degrés et leurs 90% d’humidité dans l’air, les régions de Jacobabad (Pakistan) et Ras Al Khaimah (Émirats arabes unis) sont devenues tout simplement inhabitables. Un cocktail de chaleur et d’humidité littéralement détonant, voire “mortel" pour l’organisme, précise la chaîne d’information française.
“Chaque geste coûte”
Dans ces conditions, en effet, “chaque geste coûte", et “travailler ou faire du sport n’est plus possible”. Car quand l’air est sec, la tolérance humaine aux températures extrêmes est beaucoup plus élevée et l’être humain est ainsi capable de résister à plus de 60°C. Même à 100°C, “si ça ne dure pas trop longtemps", rappelle France info.
État “de surchauffe”
“Le corps est équipé d’un thermostat naturel, qui a pour rôle de maintenir la température à 37 degrés. Au contact d’un air sec, la sueur s’évapore, et c’est cette évaporation qui nous rafraîchit”, explique Valérie Heurtel. Mais en cas de très forte humidité, la sueur ne s’évapore plus et le corps entre en état “de surchauffe”.
Conséquences dévastatrices
Résultat? Troubles de la vision, vertige, troubles neurologiques: “Ça peut terminer par du coma, des convulsions, et ça peut aboutir à des complications cardiaques ou rénales gravissimes”, explique le Dr Laurent Uzan, cardiologue du sport (suite ci-dessous).
Rapport “crucial” des experts climat de l’ONU
Le très attendu rapport des experts climat de l’ONU est “crucial pour le succès” de la conférence climat COP26 en novembre, a insisté lundi le patron de l’Organisation météo mondiale, à l’ouverture des négociations pour l’adoption de ce texte de référence. “Le rapport que vous allez finaliser va être très important dans le monde entier (...) Ce rapport d’évaluation est crucial pour le succès de la conférence climat de Glasgow (Ecosse) en novembre”, a déclaré Petteri Taalas par Zoom aux 700 délégués du Giec qui vont adopter ligne par ligne cette évaluation lors de négociations virtuelles.
“Série d’événements dévastateurs”
“Les six dernières semaines seulement nous ont apporté une série d’événements dévastateurs, chaleur, inondations, incendies, sécheresse et plus (...) Depuis des années, nous avions prévenu que c’était possible, que tout ça allait arriver”, a souligné de son côté la responsable climat de l’ONU, Patricia Espinosa. À moins de 100 jours de la COP26 jugée déterminante pour l’avenir de la planète, “je dis ceci aux décideurs: la science ne permet pas de voir le monde comme on voudrait qu’il soit, elle montre le monde tel qu’il est. Ce n’est pas de la politique, c’est la réalité”, a-t-elle ajouté.
“Nous ne sommes pas en bonne voie”
Et “la réalité est que nous ne sommes pas en bonne voie pour respecter l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement à +1,5°C d’ici à la fin du siècle. En fait nous sommes sur le chemin opposé, nous nous dirigeons vers plus de +3°C. Nous devons changer de direction de façon urgente avant qu’il ne soit trop tard”, a encore insisté Patricia Espinosa.
Évaluation du Giec attendue pour le 9 août
“Le Giec nous a dit ce à quoi l’ambition doit ressembler: que chaque pays dans le monde s’engage à la neutralité carbone et détaille le plan pour y parvenir”, a renchéri Joyce Msuya, directrice adjointe de l’ONU-Environnement. À l’issue de deux semaines de négociations, les 195 Etats membres du Giec doivent publier le 9 août une évaluation très attendue, la première aussi vaste depuis 2014, mettant notamment à jour les prévisions d’augmentation des températures et de hausse du niveau des océans.
1 Commentaires
Participer à la Discussion