Une peine de sept ans d'emprisonnement a été requise jeudi au procès du chanteur star marocain Saad Lamjarred, accusé d'avoir violé et frappé une jeune femme dans une chambre d'hôtel parisienne en 2016.
Assis à l'avant d'une petite salle pleine de curieux et de fans, Saad Lamjarred, 37 ans, ne montre pas de réaction à l'annonce de la peine demandée, assortie d'une interdiction du territoire de cinq ans. Sur les bancs des parties civiles, Laura P. semble elle accablée.
Dans les procès pour viol "on entend souvent parler de +parole contre parole+", commence l'avocat général Jean-Christophe Muller. "Mais avant les paroles il y a les faits, les éléments objectifs et acquis", continue-t-il.
Ce soir d'octobre 2016, il y a d'un côté "une jeune femme de 20 ans", "en devenir", et de l'autre, "un homme de 31 ans déjà bien installé dans l'existence".
Saad Lamjarred est une pop-star adulée au Maroc et ultra connue dans le monde arabe.
Laura P. et Saad Lamjarred se sont "plu", à leur rencontre dans une boîte de nuit huppée de la capitale, sûrement encore lors d'un premier "after", et aussi lorsqu'elle accepte de le suivre à son hôtel, rappelle l'accusation - Laura P. elle-même a reconnu qu'elle envisageait un "flirt".
Selon la version que la jeune femme aux longs cheveux châtains avait racontée en pleurs et tremblante à la barre, Saad Lamjarred était soudainement devenu violent alors qu'ils s'embrassaient sur la moquette de la chambre d'hôtel, avant de la violer et de la frapper.
Saad Lamjarred lui, conteste fermement toute pénétration sexuelle, et reconnaît juste avoir "brutalement poussé le visage" de la jeune femme qui l'avait, selon lui, soudainement griffé dans le dos alors qu'ils se déshabillaient.
Elle avait fui la chambre et été prise en charge par des employés de l'hôtel, qui ont décrit une jeune femme terrorisée, rappelle l'avocat général. Ces mêmes employés avaient stoppé l'homme vraisemblablement ivre qui la poursuivait en caleçon.
Pour l'avocat général, ces éléments "objectifs", les coups constatés par les médecins, les déclarations de Saad Lamjarred et de Laura P., ainsi que celles des témoins, démontrent la réalité du viol et des violences.
Devant la cour, le chanteur a juré qu'il n'avait "jamais, jamais, jamais" violé Laura P.
Saad Lamjarred doit aussi être jugé pour viol devant la cour d'assises du Var (sud-est) pour des faits quasi-identiques survenus à Saint-Tropez, et il a aussi été accusé de viol à New-York et Casablanca dans des circonstances similaires.
A l'audience, Saad Lamjarred, même pull marine et chemise blanche depuis l'ouverture du procès lundi, a constamment refusé de répondre aux questions concernant ces affaires.
"Si vous l'acquittez aujourd'hui, vous dites aux victimes de viol +ce n'est pas la peine de venir nous voir+, et surtout vous lui permettez de continuer", avait lancé dans sa plaidoirie l'un des avocats de la partie civile, Me Joël Assouad.
Saad Lamjarred, qui a présenté "trois versions différentes" de la soirée au fil de l'enquête, "est manifestement un menteur", avait assené son confrère Me Jean-Marc Descoubès. Laura P. quant à elle, "a toujours été constante".
L'audience se poursuit avec les plaidoiries de la défense, le verdict sera rendu vendredi.
9 Commentaires
Il sera condamné.
C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses à rectifier dans la gestion de nos pays et dans nos relations avec l'étranger, l'occident principalement, mais il y'a un domaine dans lequel ce dernier nous devance et de loin.
C'est le respect de la FEMME.
Si ADJI SARR avait porté plainte contre X pour viol en FRANCE,l'affaire serait depuis longtemps élucidée et le coupable en prison.
Mais ici au Sénégal, ADJI SARR vit son tourment presque toute seule , isolée dans son coin .
Beneficie- t-elle des services d'un psychologue ou d'un psychiatre ?
Et le plus insupportable c'est de voir des pères de famille,des mères de famille s'acharner sur cette pauvre fille, l'accabler pour la simple raison que sa plainte pourrait freiner l'ascension politique de leur parent, de leur ami.
Oui,, oui, l''Afrique a encore du chemin à faire dans le respect des droits de l'homme.
On entend de temps en temps un journaliste demander aux khalifes généraux de réagir sur un supposé acharnement de l'état contre sonko.
Ce n'est pas sonko qui a besoin de l'appui et de l'aide des khalifes généraux.
Celle qui a besoin de l'aide ,du soutien et des prières des khalifes de nos confréries,c'est bien Adji SARR.
Pourquoi est-ce seulement sonko qui fait le tour des familles religieuses pour solliciter des prières ?
ADJI SARR aussi a besoin de prières.
Beaucoup plus que sonko.
MOME MI GNOU TOYE, BEUG KO TOROKHAL.
Non, METTI NA.
Ff
En Février, 2023 (04:28 AM)Participer à la Discussion