Le président russe Vladimir Poutine a critiqué la présence de forces étrangères en Syrie et salué les "dommages considérables" portés aux rebelles et djihadistes, en recevant son allié Bachar al-Assad en Russie, a annoncé le Kremlin mardi.
Lors de cette rare rencontre en tête-à-tête entre les deux hommes, qui a eu lieu lundi, M. Poutine a estimé que les "terroristes ont subi des dommages considérables" en Syrie, où les forces gouvernementales contrôlent selon lui "90% du territoire".
Poutine critique l’ingérence étrangère
M. Poutine a toutefois estimé, selon un communiqué du Kremlin publié mardi, que le "principal problème" de la Syrie est l'ingérence étrangère sur son sol. "Les forces armées étrangères, sans décision de l'Onu, sans votre accord, sont présentes sur certains territoires du pays, ce qui est manifestement contraire au droit international et ne permet pas de faire le maximum d'efforts pour consolider le pays et progresser sur la voie de sa reconstruction", a estimé M. Poutine. Le président russe a également assuré que Bachar al-Assad faisait "beaucoup" pour "établir un dialogue avec vos adversaires politiques".
“Influence destructrice de certains États”
Bachar al-Assad a lui salué les "résultats significatifs obtenus par la Russie et la Syrie dans la libération des territoires occupés par les combattants et dans la destruction du terrorisme", selon la retranscription en russe de ses propos par le Kremlin. Il a toutefois reconnu que les "processus politiques" engagés pour mettre un terme à la guerre en Syrie "se sont arrêtés". Il a imputé cet arrêt notamment à "l'influence destructrice" de "certains États". "Certains États ont imposé des sanctions au peuple syrien, qui peuvent être qualifiées d'anti-humaines, anti-étatiques et illégitimes", a-t-il ajouté.
L’indéfectible soutien russe au régime
La Russie est intervenue militairement en Syrie en 2015, permettant aux forces de Bachar al-Assad de regagner de la majeure partie des territoires perdus face aux rebelles et djihadistes. Moscou dispose de bases militaires sur place. Plusieurs cycles de pourparlers parrainés par l'Onu n'ont pas réussi à endiguer les violences en Syrie, qui ont fait environ 500.000 morts et déplacé des millions de personnes depuis le déclenchement du conflit en 2011.
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