Harare, 28 nov APS - Le chef de l'Etat sénégalais Abdoulaye Wade a fait part mercredi de sa joie de voir que son homologue zimbabwéen et son opposition sont engagés dans la voie du dialogue, soulignant qu'une telle situation ne fait que faciliter son travail de médiation né d'une initiative personnelle.
Le président Wade s'adressait à la presse sur le perron du State House où il venait d'avoir un tête-à-tête de plus d'une heure avec l'hôte des lieux, Robert Mugabe.
Apparemment l'entretien s'est déroulé dans un climat détendu et sous un temps quelque peu glacial du fait d'une fine pluie qui est tombée toute la journée du ciel grisâtre ayant enveloppé la capitale zimbabwéenne.
Selon le chef de l'Etat son vis-à-vis l'a entretenu du dialogue enclenché avec l'opposition et cela est à encourager, d'où il a réaffirmé son engagement à rencontrer si possible les membres de l'opposition pour les encourager dans ce sens.
A ce propos, Robert Mugabe a reconnu qu'il est en parfait accord avec le chef de l'Etat sénégalais et qu'il va l'aider à rencontrer l'opposition. Une rencontre avec cette dernière était d'ailleurs annoncée en fin d'après-midi, de source proche de l'entourage du président Wade.
Soulignant sa détermination à œuvrer dans ce sens, le président sénégalais qu'il se sent comme chez lui à Harare comme son hôte a eu a le lui signifier en l'accueillant à son arrivée dans la capitale zimbabwéenne aux environs de 11 h 05 locales (9h 05 à Dakar).
‘'Il est inconcevable que dans un pays européen on intervienne dans les affaires intérieures'' d'un pays tiers, a-t-il fait remarquer avant d'indiquer que c'est a son titre de ‘'citoyen africain'' qu'il se pose en ‘'facilitateur'' du règlement de la situation au Zimbabwe.
‘'J'estime que le Zimbabwe est dans une situation difficile politiquement et économiquement. Les choses n'avancent pas'', a ajouté le chef de l'Etat non sans déplorer le fait que ni l'Union africaine ni ses pairs africains, à commencer par lui-même, ‘'n'ont rien fait'' jusqu'ici pour le Zimbabwe, un pays qui, selon lui, est un ‘'peu spécial'' au point de vue de son passé colonial.
Seul, Thabo Mbeki ‘'le grand voisin'' sud africain est en train de faire quelque chose, a-t-il relevé, soulignant toutefois que ce dernier ne peut régler à lui seul la situation aussi méritoire que soit son action.
‘'Nous sommes tous responsables'' de la situation dans laquelle se trouve le Zimbabwe, a indiqué le président Abdoulaye Wade, déplorant le fait que personne ne soit intervenu pour plaider pour la levée des sanctions économiques frappant Harare.
Appréciant ce plaidoyer, Robert Mugabe a souligné qu'il aurait voulu voir Abdoulaye Wade prolonger son séjour au Zimbabwe en vue de mieux se rendre compte des efforts faits par les autorités en matière de développement.
CTN/ADC
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