
L’anniversaire du décès de Me Babacar Sèye, ancien vice président du Conseil Constitutionnel, assassiné en 1993, alors que le pays était dans l'attente des résultats électoraux, a été célébré dans la plus grande indifférence à Saint-Louis. Aucune manifestation d’envergure n’a été notée. Selon L’As, seules des prières ont été dites dans la plus grande intimité familiale dans le quartier du nord de l’île. Cependant, cette journée a été l’occasion pour certains Saint-louisiens de demander l’abrogation de la loi Ezzan, cette loi, votée sous le magistère de Wade et qui permet à tous ceux qui sont mêlés à cette affaire de bénéficier d’une amnistie. « Aujourd’hui, on devait célébrer cet assassinat dans la ferveur, mais, voilà, rien. Les malfaiteurs devaient être traqués, car le peuple a besoin de savoir qui a réellement tué Me Babacar Sèye », a confié Saliou Diop. Dans la même lancée, l’ancien compagnon de Me Sèye, le doyen Oumar Diallo, n'en finit de pester : « les autorités ont rangé dans les oubliettes cet acte barbare et ignoble. On devait le célébrer chaque année pour se souvenir de la mémoire de cet homme qui s’est beaucoup sacrifié pour sa nation ». Il interpelle ainsi le régime de Macky Sall à abroger la loi Ezzan pour arrêter les assassins
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