
Dans le cadre de ses activités scientifiques, l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums) a organisé une journée de réflexion sur les longues détentions provisoires et les peines alternatives à l’incarcération.
S’agissant des longues détentions provisoires, Souleymane Téliko, Président de l'Ums souligne que ce n’est pas que les juges n’appliquent pas les textes. En effet, «les longues détentions peuvent avoir des causes diverses. Elles sont parfois d’ordre logistique, d’ordre budgétaire, et parfois l’insuffisance du personnel. C’est l'ensemble de ces facteurs», explique-t-il.
Cependant, il précise que les longues détentions n’existent pas à Saint-Louis, Kaolack, et à Tamba. Si elles existent à Dakar, c’est parce la capitale est le concentré de l’essentiel du contentieux pénal au Sénégal.
Toutefois M. Téliko a proposé une solution pour mettre fin à la question des longues détentions: «les solutions pourraient être la limitation de la durée de détention en matière criminel comme ça se fait dans plusieurs pays. Si vous avez un peu regardé les documents de travail, nous avons joint le code de procédure pénale de la Guinée, de la Centrafrique ou la détention en matière criminelle est limitée soit à 4 ans ou à 3 ans. Et c’est une des solutions qu’on peut envisager», a-t-proposé.
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