
"Le Sénégal reste attaché à la Cour pénale internationale (Cpi)". Cette mention vient du ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, qui s’exprimait hier devant les députés, au cours de l’examen du projet de loi autorisant le Président à ratifier l’accord sur les privilèges et immunités de la Cour pénale internationale.
Interpellé sur le sujet par la députée Sokhna Dieng Mbacké sur la position du Sénégal vis-à-vis de cette Cour, au moment où d’autres pays africains se disent scandalisés par une forme de justice «sélective» qui semble viser uniquement les Présidents africains, le ministre a indiqué que le Sénégal s’est battu pour l’institution de cette cour pénale, en participant à tous les processus de négociation jusqu’à la signature de l’accord de Rome en 1998 et à sa ratification en 2002, tout en étant le premier pays à ratifier.
Cependant, il a précisé que le seul cas qui n’ait pas été déféré devant la Cour pénale internationale reste celui du président soudanais Mohamed El Béchir dont la Cour s’est auto-saisie du dossier à la suite d’une résolution du Conseil de sécurité. Cette précision est pour dire, selon M. Ndiaye, que tous les autres cas ont été portés devant cette juridiction par les Africains eux-mêmes, rappelant que Charles Taylor, ancien président libérien, fut jugé par un tribunal spécial et que le cas Habré est antérieur à la création de la Cpi. « Mais nous avons exprimé de très sérieuses frustrations par rapport au fait que les cas sous examen sont des cas africains », dira le ministre.
0 Commentaires
Participer à la Discussion