
Il est connu pour sa pertinence et sa maîtrise du Droit. En matière de procédure, il reste ce brillant avocat qui, à la barre de n’importe quelle juridiction, défend avec énergie et détermination ses clients. Mais, hier jeudi, Me Baboucar Cissé a inscrit son nom sur l’affiche des bêtisiers de l’année.
En effet, en interrogeant hier le prévenu Pierre Agboba, ex-Pca de l’Aviation handling service (Ahs), il n’a cessé de dire Eli Manel Dieng à la place de Eli Manel Diop, un des témoins de cette affaire qui maintient Karim Wade en prison depuis dix-sept (17) mois. Le président Henri Grégoire Diop a jugé nécessaire de rappeler que c’est Diop et non Dieng.
Babou, comme l’appellent certains de ses confrères, tente de rectifier le tir.
Mais la balle fera un « mort » qui n’a jamais été vraiment … mort.
En effet, Me Cissé a expliqué son erreur. Comment ? Il dit confondre le nom du témoin avec celui d’un éminent magistrat décédé, Eli Manel Dieng. La fibre sensible titillée par un stimulus spirituel, il se lance dans une série de prières. « Que Dieu ait pitié de son âme », dit-il derrière le micro. Mais la Cour ne dira pas « En union de prières… ».
Un des assesseurs, par un geste du doigt, lui fait comprendre qu’il venait de tuer un homme qui est toujours … en vie ! Interdit de rire quand on parle de mort ! Mais, lorsque le président et un des assesseurs lui font savoir que le magistrat en question est toujours vivant, tout le monde pouffe de rire. Me Baboucar Cissé aussi ! La salle plonge dans une hilarité générale.
Babou, après s’être calmé de son fou rire, souhaitera une longue vie au magistrat,. Comme pour dire : « Que Dieu le garde 111 ans sur Terre ». Au magistrat de dire : « Amen, mille amen ! ».
Texte: L’Observateur
0 Commentaires
Participer à la Discussion