
La rencontre pénitentiaire ouest africaine, ouverte mardi à Dakar, doit déboucher sur la réalisation d’une ’’réforme pénale globale et durable’’ en Afrique par ’’la promotion de bonnes pratiques professionnelles susceptibles d’assurer la santé, la sécurité et la stabilité dans les prisons’’, a indiqué le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aminata Touré.’’L’objectif de ce troisième atelier est de réaliser une réforme pénale globale et durable en Afrique en passant, d’une part, par la promotion de bonnes pratiques professionnelles susceptibles d’assurer la santé, la sécurité et la stabilité dans les prisons africaines et, d’autre part, la formulation de recommandations allant dans le sens d’une prise en charge des détenus ayant des besoins spécifiques’’, a souligné Mme Touré à l’ouverture de la rencontre. Les détenus ayant des besoins spécifiques sont, selon elle, ’’les détenus vivant avec le VIH ou d’autres maladies transmissibles, les détenus atteints de troubles mentaux, les femmes vivant avec leurs enfants, les mineurs en conflit avec la loi’’. Pour le ministre de la Justice, la prise en charge de toutes ces questions préoccupantes nécessite ’’l’élaboration de mécanismes de lutte efficaces et l’adoption au plan continental de normes ou de bonnes pratiques harmonisées’’. Ainsi, cette rencontre va permettre aux autorités pénitentiaires d’échanger sur les bonnes pratiques professionnelles et la gestion du service public pénitentiaire. Pour une prise en charge effective et efficiente de toutes ces préoccupations, il s’avère nécessaire, selon le directeur de l’administration pénitentiaire du Sénégal, Cheikh Tidiane Diallo, ’’de conjuguer les efforts par la mise en œuvre de techniques d’intervention et l’adoption adéquates et de normes pratiques harmonisées pour le fonctionnement normal des services pénitentiaires’’. Les prisons africaines rencontrent les mêmes problèmes qui se rapportent souvent aux évasions et mutineries, au terrorisme, à la surpopulation carcérale, aux longues détentions provisoires, mais aussi et surtout aux conditions sanitaires et à une gestion inefficace des détenus ayant des besoins spécifiques. Ce troisième atelier régional africain s’inscrit dans le cadre du Projet de réforme pénitentiaire et d’intervention en Afrique (PRIA), piloté par l’ONG nigériane ’’PRAWA’’ (Réhabilitation des prisonniers et action sociale). Il a pour thème ’’La santé en prison et la gestion des détenus ayant des besoins spécifiques’’ et réunit 24 pays dont 16 directeurs de l’administration pénitentiaire de l’Afrique de l’Ouest. SKS/ASG
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