
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall a abordé sur les ondes de RFI plusieurs sujets d’actualité nationale et internationale. Pour le cas de l’ancien président Tchadien, il estime que le «Sénégal se trouve entre le marteau et l’enclume».
Le président de la République, Macky a exprimé à Paris sa préférence pour le règlement à l’africain de l’affaire Hissène Habré, allusion faite au débat soulevé depuis le dernier sommet de l’Union Africaine relative à la démarche de la Cour pénale Internationale (CPI).
«Le Sénégal est l’un des premiers pays à reconnaître les compétences de la CPI, mais aujourd’hui elle (CPI) donne l’impression de poursuivre que les Africains. Le débat est soulevé et si l’on ne prend pas garde, il risquerait d’avoir un conflit entre l’Union Africaine (UA) et la Cour pénale Internationale», avertit le président Macky Sall.
Abordant la traque des biens supposés mal acquis avec l’arrestation de Karim Wade, il déclare ne pas être le « maître des poursuites ». «Ce n’est pas moi qui décide d’arrêter ou de libérer qui que ce soit. C’est l’affaire d’une justice libre et indépendante au Sénégal », se défend-t-il.
Sur la crise casamançaise, le chef de l’Etat sénégalais soutient que sa conviction est de pouvoir discuter avec tout le monde. «Le camp de Salif Sadio est en train de discuter avec Sainte Egidio et celui de César Atoute Badiate avec le Cardinal Théodore Adrien Sarr. Il faut discuter avec tout le monde pour mettre fin à cette crise qui a trop duré».
Sur le plan social caractérisé par la cherté de la vie au Sénégal, il fait savoir que les prix de certains produits de consommation sont revus à la baisse, tandis que des efforts sont en train d’être faits pour régler le problème énergétique dans le cadre du programme de « Mixte énergétique».
En outre, il a abordé la crise au Mali. Sur ce sujet, il fait savoir que la menace terroriste est partout maintenant. «Mais, ajoute-t-il, dans la foulée qu’il ne faut pas donner une certaine ampleur », même s’il reconnaît l’existence des réseaux dormants au Sénégal. « Nous avons pris toutes les dispositions », dit-il, confirmant ainsi, ses ministres chargés de la sécurité et de la défense nationale.
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