
« Le Colonel Abdoulaye Aziz Ndao a reçu notification de l’arrêt de rigueur qui prolonge la sanction de trente jours supplémentaires avec beaucoup de philosophie et de calme. Le Colonel Ndao est un homme d’honneur. Il est victime d’une tentative d’intimidation parce que la pression qui est faite de la sanction est contraire aux droits de la personne humaine. Car les sanctions successives pour un seul fait sont attentatoires à la dignité de la personne humaine», déclare Me Bamba Cissé, avocat du Colonel Ndao.
Dans les colonnes de L'Observateur, l'avocat de poursuivre : « Dans cette affaire, visiblement, on cherche à exercer une pression psychologique sur ce haut gradé de la Gendarmerie, visant à lui faire regretter des écrits et perdre toute velléité de dénoncer des faits délictueux commis dans des milieux insoupçonnés. Mais je vous assure qu’il ne lâchera point prise. Ce qui est essentiel en pareille occurrence, nous craignons que les vrais coupables soient protégés et ceux-là qui sonnent le tocsin ne soient martyrisés».
Selon Me Cissé, «l’important pour cette affaire est qu’il y ait une sanction qui soit ouverte sur des faits qu’il a dénoncés et qui se sont déroulés en haut lieu. On ne peut pas comprendre qu’en état actuel de l’évolution de notre démocratie, de tels faits d’une extrême gravité aient été dénoncés par un gradé qui en était témoin et qu’à ce stade de la procédure ni son avocat ni lui-même ne soit au courant de l’ouverture d’une enquête judiciaire», peste-t-il.
« À ce stade de la procédure, le Procureur ne s’est même pas autosaisi. Ce serait en toute beauté et en toute justice le début d’une impunité dans cette affaire. Le colonel est prêt à purger toutes sortes d’arrêt de rigueur que les autorités jugeront nécessaire de lui infliger, mais pour lui, son combat est celui de la transparence, de l’équité et des grands hommes d’honneur de l’Armée et de la Gendarmerie », martèle Me Bamba Cissé.
0 Commentaires
Participer à la Discussion