
Le président du Centre des victimes de violences réhabilitées (CAPREC), Me Sidiki Kaba, a appelé mercredi à dénoncer et à porter à la connaissance de l’opinion publique tout cas de tortures, afin que ‘’les bourreaux soient identifiés et punis par les lois en vigueur’’.
La torture constitue une atteinte à l’intégrité physique de la personne, a dit M. Kaba.
L’ancien président de la Fédération internationale des droits l’homme présidait un forum axé sur le thème : ‘’L’inclusion et le droit de participer à la vie publique’’.
‘’Les cas de tortures, a déclaré Me Kaba, interpellent tous les gouvernants pour garantir l’intégrité physique de tous les citoyens, qui doivent jouir de tous les droits que leurs confère la Déclaration universelle des droits de l’homme, convention ratifiée par tous les Etats du monde.’’
Il a jugé ‘’inacceptables certaines dérives notées dans la plupart des Etats qui ont signé la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants infligés à des citoyens, de par leurs opinions politiques, ou leurs races et ethnies’’.
L’avocat, pour appuyer sa thèse, a cité l’article 21 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule : ‘’Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis’’.
Le président du CAPREC a également indiqué que l’objectif majeur de son organisation est ‘’d’apporter un soutien matériel, moral et psychologique aux victimes de tortures et d’exclusion, afin de pouvoir les réhabiliter dans la société, dont ils font intégralement partis’’. Il a aussi rendu un vibrant hommage au Dr Bamda Diop, membre fondateur et secrétaire exécutif du CAPREC.
Le représentant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Benjamin Hountoun, a souligné que cette agence onusienne met un accent particulier sur ‘’l’inclusion et le droit de participer à la vie publique, qui est fondamentale pour le fonctionnement d’une démocratie’’.
‘’Chaque individu a le droit de faire entendre sa voix et de jouer un rôle dans la prise des décisions qui régissent sa communauté et de participer au choix de ceux qui vont gérer les institutions de gouvernance et les instances de décision’’, a-t-il encore déclaré.
Ces dernières années, a-t-il dit, ‘’des millions de manifestants sont sortis dans les rues dans différentes parties du monde pour protester contre les injustices infligées par leurs gouvernants et exiger le respect de leurs droits humains fondamentaux’’.
Selon lui, cela démontre aujourd’hui que ‘’les peuples ont compris le caractère inaliénable de ces droits fondamentaux et sont déterminés à combattre toute forme de violation de ces droits’’.
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