
Après le marché des paratonnerres sur lequel la justice sénégalaise l'a déjà interrogé, un autre dossier brûlant de Me Ousmane Ngom refait surface. Il s'agit d'un marché d'un milliard portant sur l'acquisition d'urnes et de cadenas pour les élections présidentielles de 2007, dont il était le maître d'oeuvre en sa qualité de ministre de l'Intérieur. En effet, la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (Centif) a décelé des irrégularités criantes dans ce marché octroyé à la société Nickel Print Suarl, une société unipersonnelle à responsabilité limitée. Ladite société a importé d'Espagne des urnes et cadenas, mais les quantités prévues ne correspondent pas du tout à celles reçues, selon nos confrères d'Enquête qui ont lu le rapport de la Centif sur cette affaire. Le verdict de la Centif est sans appel : " Les éléments du dossier font ressortir (...) des faits délictueux de corruption, de faux, usage de faux blanchiment de deniers publics par entente sur marché public couronnés par un blanchiment par entente, association ". En outre, les enquêteurs de la Centif ont relevé des faits de surfacturation et diverses autres opérations financières entre la société Nickel Print Suarl du sieur Mouhamadou Oumar Sy et la société espagnole Kafrosint. Aussi, plusieurs proches de Me Ousmane Ngom sont convoqués à la Division des Investigations criminelles (Dic), cette semaine, dont son épouse, Aline Corréa Ngom, un de ses frères et plusieurs hommes d'affaires. Me Ousmane Ngom, dont l'immunité parlementaire a été levée, a vraiment fort à faire pour sortir indemne de ces accusations.
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