
Il n’avait pas droit à la parole dans la procédure. Ainsi, il semblait impossible pour Cheikh Tidiane Sy, ancien Garde des sceaux et ministre de la Justice, de répondre à l'interpellation d'Alioune Ndao.
Mais le très rusé Cheikh Tidiane Sy s'est fait une tribune pour apporter une précision sur cette interpellation. Il a profité de la suspension de l'audience pour dire sa part de vérité à la presse. « Il (Alioune Ndao) pointait son doigt vers moi, à ma grande surprise. Vu les circonstances dans lesquelles je me trouve dans ce procès, dans cette salle, il m’était impossible de dire quoi que ce soit. Il est heureux que vous m’interpelliez là-dessus. Au moment où j'étais Garde des sceaux devant l'Assemblée nationale, Alioune Ndao était effectivement dans le ministère, mais il ne tenait aucun rôle dans le traitement de ce dossier. Je suis surpris qu'il en parle. Tout ce que je retiens de ce dossier est que Karim Wade a été ministre de la République et, à ce titre, il doit bénéficier d'un privilège de juridiction pour répondre des accusations dont il fait l’objet. C'est la Constitution qui le dit. Je suis peiné par le comportement d’Alioune Ndao, par la manière dont il expose ses idées. », a-t-il soutenu.
Pour l’ancien ministre de la justice « pointer quelqu'un qui a occupé des fonctions ministérielles dans une salle d'audience, je trouve le procédé antirépublicain, à la limite même indécente. Je l'ai connu au ministère et à l'époque, je peux vous certifier que je n'avais aucune confiance à son jugement ni à sa qualité de magistrat. Je suis désolé de le dire ». Une autre guerre est ouverte.
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