La cour d’assises de Saint-Louis a condamné mercredi par contumace à la peine des travaux forcés à perpétuité les accusés Mamadou Niang et Médoune Sarr, tous les deux reconnus coupables d’association de malfaiteur, de vol en réunion et de coups et blessures volontaires.
Les trois autres accusés, Lassana Ndao, Aliou Sy et Souleymane Diba ont eux été acquittés dans cette affaire aux allures d'un véritable imbroglio judiciaire.
Les faits qui ont valu aux accusés cette comparution remontent à la nuit du 15 au 16 mai 2002. Ils ont eu lieu au moment où le Festival de jazz de Saint-Louis battait son plein.
Les membres de la bande avaient jeté leur dévolu sur Mme Peguy Menard, caissière dans un hôtel de la place.
Ils ont emporté son sac après l’avoir rouée de coups de couteau, lui causant de graves blessures, alors qu’elle rentrait tranquillement après une journée de dur labeur.
Les présumés auteurs de cette agression seront arrêtés un à un pour avoir été impliqués à des faits similaires à celui qui leur vaut cette comparution devant la cour d’assises.
Mamadou Niang, qui semble avoir joué un rôle central dans cette affaire, a bénéficié d’une liberté provisoire et n’a plus fait signe de vie, alors que Médoune Sarr Dounekhaf court toujours.
Pour l’avocat général, Mame Madior Sow, Mamadou Niang est le cerveau de cette bande et n’a jamais d’ailleurs nié son implication dans cette affaire. Il n’est pas convaincu de la culpabilité de Lassana Ndao pour qui il a demandé l’acquittement. Il a requis 20 ans aux travaux forcés pour le reste de la bande pour association de malfaiteurs et cinq ans fermes pour les coups et blessures volontaires.
Il a étendu cette peine à Souleymane Diba qui lui était en entente avec Mamadou Niang pour commettre ce forfait. Il a aussi requis les travaux forcés pour Aliou Sy.
Mais la défense a demandé l’acquittement des accusés Lassana Ndao, Aliou Sy et Souleymane Diba. Pour Me Alassane Cissé commis pour Souleymane Diba, la présence à la barre ne signifie pas culpabilité.
Selon l’avocat, les véritables auteurs courent toujours et aucune preuve n’établit l’implication de son client qui, du reste, n’a aucune relation avec Mamadou Niang.
Les propos de ce dernier n’ont aucun crédit pour l’avocat qui écarte la responsabilité de son client.
S’agissant d’Aliou Sy, ses avocats, Mes Ndéné Ndiaye et Alioune Abatalib Guèye, ont jugé que les sept années passées en prison étaient déjà trop injustes pour des faits sans preuve. Ils ont du coup demandé un non-lieu. Cet abandon des charges, il l’avait déjà obtenu, mais le parquet avait fait appel de cette décision.
La cour d’assises a finalement condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité Mamadou Niang et Médoune Sarr ‘’Dounkhaf’’ et acquitté les autres.
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Cici
En Juillet, 2013 (17:39 PM)Participer à la Discussion