
Un fait inédit s’est passé hier au tribunal de Dakar où une chaîne de télévision étrangère a été autorisée à prendre des images dans un procès. Un fait surprenant car, selon l’As, jamais une chaîne de télévision locale n’a bénéficié d’une telle faveur, bien que l’audience soit publique. En effet, la prise d’images et de sons est interdite en salle d’audience. Seule la prise de note est autorisée pour les journalistes. « Le morceau qui intéresse cette presse venue de France est une affaire d’escroquerie et de viol », renseigne le journal. Mais l’avocat de la défense, Me Pape Sène s’est insurgé contre cette démarche du Tribunal et a catégoriquement refusé de plaider devant les caméras. Le juge, bien au fait de la présence des journalistes étrangers, a laissé entendre que ces derniers « ont obtenu du ministère de la Justice l’autorisation exceptionnelle de filmer ce cas de mœurs ».
Mais rien n’y fait puisque l’avocat reste intransigeant. Il a rétorqué qu’il devait être informé en amont pour aviser le bâtonnier. Car si demain la vidéo circule, il pourrait avoir des problèmes avec la hiérarchie. Ce qui l’a amené à demander le renvoi pour être en phase avec l’Ordre. Une demande qui, selon le journal, n’a pas plu au président et s’en suivit un débat de sourds entre le tribunal et la défense concernant cette proposition. « Pour tenter d’obtenir gain de cause, l’avocat a menacé de se déporter si l’affaire est retenue. Même le mis en cause a soutenu l’avocat dans son désir de renvoi. Et finalement le juge a procédé au renvoi de cette affaire au 21 février prochain », informent nos confrères.
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