Président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse (CDEPS), Mamadou Ibra Kane refuse de s’emballer ou de prendre position dans les deux affaires qui mettent la presse au-devant de l’actualité. Il s’agit de la prétendue censure dont serait victime Clédor Sène à la 2sTv et du tollé suscité par le partenariat, en vue de la Can-2019, entre l’Association nationale de la presse sportive (Anps) et la compagnie pétrolière Bp.
L’Association nationale de la presse sportive (ANPS) aurait-elle dû nouer, en vue de la Can-2019, un partenariat avec Bp, qui est éclaboussée dans le reportage de la BBC sur les contrats pétroliers et gaziers attribués à Petro-Tim ?
Dans le cadre du droit, qu’on le veuille ou pas, l’Etat du Sénégal collabore avec BP à travers les contrats qui ont été signés et les droits qui leur ont été rétrocédés. Aujourd’hui, si je suis ému comme tous les Sénégalais qu’une structure ait pu arnaquer- si cela s’avérait- le peuple sénégalais, c’est bien entendu un drame qu’ils ont provoqué pour tous les citoyens sénégalais parce que c’est la richesse du peuple et personne ne peut l’aliéner, que ce soit BP ou une autre structure. Mais pour le moment le droit n’a pas encore été dit. Donc, dans ce cas-là, une structure comme l’ANPS, qui cherche des fonds pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN), ne peut pas être incriminée. C’est encore trop tôt puisqu’on ne sait pas. Même si nous pensons que cela est contraire à la morale, aux intérêts du peuple sénégalais mais aujourd’hui nous ne pouvons pas l’affirmer. Nous avons de fortes suspicions. Pour le moment, je ne peux en aucun cas condamner l’ANPS. Pour moi, ce serait prématuré.
El Hadji Ndiaye, patron de la 2sTv, déclare Clédor Sène persona non grata ans sa chaîne. A-t-il le droit d’imposer cette censure ?
Je considère que chaque média a la latitude de déterminer sa ligne éditoriale. On peut être un pro-régime ou un anti-régime mais dans le cadre de la loi. Nous sommes un pays où la liberté d’expression est garantie par la Constitution du Sénégal. Nous avons un Code de la presse qui garantit également la liberté d’expression et d’information du journaliste. Nous avons la Convention collective qui garantit aussi les mêmes droits au journaliste. Maintenant quelle que soit la partie qui ait pu enfreindre la loi, cette dernière doit s’appliquer. Si dans le cas de ce qu’on appelle la «censure de Clédore Sène»- parce qu’il n’est pas établi- il y a eu effectivement censure, car je n’ai pas suffisamment d’éléments pour affirmer une position.
Le patron de la 2STV, lui-même, a déclaré ouvertement que Clédor Sène ne sera pas accueilli chez lui…
Enfin, je sais qu’il a fait une intervention. Ce n’est pas la substance de l’information qui m’intéresse mais disons que c’est le fait du droit qui m’intéresse. Si le journaliste en question qui a vu son émission ou son interview censurée, agit en droit, le droit sera dit par la justice. Moi, je suis un journaliste mais je suis aussi un citoyen. Je pense que la République a besoin que les lois s’appliquent. Ceci, quelle que soit la personne qui puisse violer la loi car sans cela on n’a pas de République. Je ne veux pas prendre parti pour l’une ou pour l’autre parce que dans un premier temps, je parle au nom d’une organisation qu’est le patronat de la presse et dans un deuxième temps, je n’ai pas suffisamment de matières dans cette affaire. C’est la raison pour laquelle le CDEPS n’est pas encore saisi de ces questions pour en faire des cas d’école.
4 Commentaires
Sailf
En Juin, 2019 (07:00 AM)Maandou
En Juin, 2019 (08:32 AM)SI L'ANEPS N'A PAS A SIGNER AVEC BP, POURQUOI DEVRAIT ELLE SIGNER AVEC LES AUTRES?
QUEL CONFLIT D'INTERET PEUT EXISTER ENTRE BP ET L'ANEPS QUI N'EXISTERAIT PAS ENTRE L'ANEPS ET LES AUTRES STRUCTURES SOLICITEES.
ARRETEZ D'UTILISER VOS POSITIONS POUR REGLER DES PROBLEMES D'UN AUTRE ORDRE. CE N'EST PAS ETHIQUE.
et Elage Ndiaye interdi le meurtrier de M Seye et on crit au scandale, pays de nafék.
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