Les quotidiens reviennent jeudi très
largement sur le verdict du procès du journaliste Cheikh Yérim Seck,
condamné à trois ans de prison pour viol, tout en se faisant l’écho de
remous notés à Thiès au sein de la majorité présidentielle incarnée par
la coalition Bennoo Bokk Yaakaar.
Le journaliste Cheikh Yérim Seck a été
condamné à trois ans de prison ferme et à payer trois millions de francs
CFA de dommages et intérêts à l'étudiante Ndèye Aïssatou Tall qui le
poursuivait pour viol.
‘’Le juge plie Yérim en 3’’, note le quotidien Enquête, en citant les
propos d’un des avocats de la partie civile, Me Borso Pouye, assimilant
cette condamnation à ‘’un repos biologique’’. La défense a pour sa part
‘’introduit un appel, juste après le prononcé du délibéré’’, selon ce
quotidien.
‘’Descente aux enfers de Cheikh Yérim Seck’’, note à son tout Direct
Info selon qui la défense du journaliste évoque, avec cette condamnation
du journaliste, des ‘’confusions entre le droit, la morale et la
religion’’.
‘’L’affaire Cheikh Yérim Seck est dramatique pour lui, sa famille, la
victime, les siens, la presse et le Sénégalais, tout court. Un vrai
naufrage d’un homme déjà célèbre et d’une jeune fille à la fleur de
l’âge’’, écrit le même quotidien dans son billet du jour.
‘’3 ans de prison pour 15 minutes de plaisir’’, souligne Le Pays au
quotidien, avant d’analyser cette affaire sous l’angle du mystique.
‘’Une petite incursion dans le domaine de la numérologie montre que le
calvaire que vit actuellement notre confrère Cheikh Yérim Seck relève
plus ou moins d’une conjonction de facteurs supra-rationnels’’,
écrit-il.
Selon L’Observateur, Cheikh Yérim Seck a été condamné sur la base de
l’article 320 du Code pénal définissant le viol comme ‘’tout acte de
pénétration sexuelle, de quelle que nature qu’il soit, commis sur la
personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise’’.
Pour n’arranger en rien les affaires de M. Seck, le quotidien du groupe
Futurs Médias souligne qu’il est exclu de la grâce présidentielle. ‘’Les
personnes condamnées pour des affaires de drogue, de terrorisme et de
moeurs ne peuvent être concernées par les grâces accordées aux condamnés
par le président de la République’’, explique L’Observateur.
‘’S’il n’obtient pas gain de cause à l’issue de l’appel que comptent
interjeter ses avocats (…), il restera pendant trois bonnes années dans
l’ombre. Un véritable naufrage personnel même si ses avocats croient
encore au miracle’’, écrit Walfadjri.
Pour l’instant, Cheikh Yérim Seck ‘’est abattu par la décision rendue
hier (mercredi)’’ à son encontre, selon Le Quotidien qui cite des
‘’sources dignes de foi’’. Pourtant, ajoute le journal, ‘’le prévenu
affichait la confiance avant l’annonce du verdict. Il s’attendait même à
une relaxe au bénéfice du doute ou, au pire des cas, à une peine
assortie du sursis’’.
‘’Cheikh Yérim : le naufrage’’, affiche par conséquent Walf Grand-Place.
Les parents et amis du journaliste ‘’n’en revenaient pas’’, indique ce
quotidien du groupe Walfadjri. ‘’Yérim dans le naufrage des
magistrats’’, renchérit La Tribune
Les sujets politiques sont traités par plusieurs quotidiens dont L’As
qui relève que dans la ville de Thiès, une rivalité ‘’commence à se
faire jour’’ entre le parti Rewmi de Idrissa Seck, maire de la capitale
du rail, et l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel.
‘’La tension’’, confirme en quelque sorte Libération, affichant en
pleine page la photo du leader de Rewmi, en même temps que celle du
président de la République, Macky Sall, en médaillon. ‘’Il n’aura fallu
que six mois de gouvernance commune pour qu’apparaissent les prémices
d’un éclatement de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar’’, selon le journal.
‘’En effet, explique Libération, si les relations semblent bien en place
entre le Parti socialiste (PS), l’Alliance des forces de progrès (AFP)
et l’Alliance de la République (APR), il serait difficile d’en dire
autant s’agissant des rapports entre le Rewmi d’Idrissa Seck et l’APR de
Macky Sall. Après les députés rewmistes, c’est au tour des responsables
de Thiès de menacer de quitter la coalition’’.
‘’Rewmi vers la sortie’’, rapporte également L’Office à travers sa
manchette du jour inspirée par le même sujet. ‘’Ce n’est plus la
parfaite entente au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar de Thiès où
des voix discordantes, qui laissent présager des difficultés dans la
poursuite du compagnonnage, se font entendre’’, écrit le quotidien.
Selon ce journal, ces voix ‘’viennent du pan le plus important,
c’est-à-dire le Rewmi. En effet, des responsables rewmistes des trois
communes d’arrondissement ont tenu hier (mercredi) un point de presse
pour s’en prendre à Macky Sall et fusiller à bout portant la coalition
de la majorité présidentielle’’.
L’As revient sur le naufrage du bateau ‘’Le Joola’’, dont le dixième
anniversaire a été célébré mercredi, en ouvrant ses colonnes à Me
Ousmane Sèye, ‘’un des acteurs à avoir piloté le dossier sous Wade''.
Me Sèye ‘’mouille tout le mode’’ et étale ses regrets, selon le journal,
‘’face au laxisme des autorités’’.
Loin de tous ces sujets, Sud Quotidien annonce que le Sénégal a entamé
la révision de ses contrats miniers, là où Le Soleil souligne non sans
satisfaction que le président américain Barack Obama a cité la
démocratie sénégalais en exemple, à l’occasion de son intervention lors
de l’assemblée générale des Nations unies.
0 Commentaires
Participer à la Discussion