Les quotidiens traitent vendredi de,
la volonté réaffirmée du chef de l'Etat sénégalais Macky Sall de lutter
davantage contre la corruption dans l'espoir de l'éradiquer, le sujet
idéal pour un retour sur la traque des "biens mal acquis", serpent de
mer de l'actualité nationale ces dernières semaines.
"Macky Sall met un doigt sur les niches
de corruption", note Sud Quotidien, en faisant état de la "+volonté
ferme et infaillible+" renouvelée du chef de l'Etat "de lutter et
d'éradiquer, surtout au sein de l'administration, toutes pratiques
contraires à la loi, quelle que soit leur forme d'expression (…)".
Le président de la République a fait cette déclaration, la veille à
Matam, lors de la réunion du conseil des ministres décentralisée dans
cette région nord du Sénégal. A cette occasion, il ‘’n’a pas manqué
d’attirer +l’attention du collège des ministres sur les niches et
pratiques de corruption incompatibles avec la dynamique d’ancrage de la
bonne gouvernance+’’, souligne Sud Quotidien.
‘’Macky interpelle sur ministres’’ sur la lutte contre la corruption
dans l’administration, relève Direct Info. ‘’Le président Macky Sall est
déterminé à combattre la corruption. Il a enjoint ses ministres à
enfourcher le cheval de la guerre contre ce fléau aux conséquences
désastreuses. Pour qu’on ait plus ces +seguragate+. Il y va de
l’honorabilité et de la crédibilité de notre pays. Le peuple anonyme
applaudit certainement à cet acte’’, commente le journal,
‘’Macky avertit et menace’’, renchérit Rewmi quotidien. ’’Le successeur
de Wade à la tête du pays veut (inverser) la tendance. Conscient du fort
taux de corruption enregistré (notamment) dans l’administration
publique, le chef de l’Etat a profité du conseil des ministres
décentralisé de Matam pour mettre en garde son gouvernement et les
membres de l’administration’’, écrit-il.
‘’Macky Sall a réaffirmé sa volonté ferme et infaillible de lutter et
d’éradiquer toutes les pratiques contraires à la loi, quelque soit leur
forme d’expression, parce qu’incompatibles, dit-il, avec la dynamique
d’ancrage de la bonne gouvernance qui constitue une orientation majeure
de sa politique’’, ajoute Rewmi quotidien.
De fait, ‘’Le +Wade sans Wade (est) en marche’’, estime La Tribune via
sa manchette du jour. Le journal évoque ainsi la persistance de
certaines pratiques décriées sous le régime de l’ancien président
Abdoulaye Wade. ‘’Quand l’APR ressuscite le PDS’’, souligne ce
quotidien, en, laissant entendre que surfacturations, gré à gré et deals
persistent sous le nouveau régime également.
‘’Le feuilleton de la traque des biens mal acquis qui avait tenu le
peuple sénégalais en haleine commence à livrer ses secrets. Le procureur
spécial Alioune Ndao a accordé un délai d’un mois à Karim Wade pour
qu’il justifie sa fortune estimée à 694 milliards de francs CFA.
Seulement, au même moment, le nouveau régime est aussi accusé des mêmes
tares que le pouvoir déchu : gré à gré, corruption, deals… de sorte que
la rupture semble prendre des allures de déjà vu’’, écrit le journal.
L’Observateur ouvre sur le serpent de l’actualité nationale ces
dernières semaines. ‘’La vérité sur l’arrêt de la CEDEAO’’, affiche le
quotidien du groupe Futurs médias, en allusion à la décision de la Haute
Cour de justice sous-régionale de lever l’interdiction de sortie du
territoire national frappant certains responsables de l’ancien régime
suspectés d’enrichissement illicite.
‘’Malgré les déclarations urbi et orbi de l’Etat du Sénégal, du
ministère de la Justice particulièrement, de n’avoir pas encore reçu la
notification de l’arrêt de la CEDEAO, L’Observateur a mené sa petite
enquête et (est en mesure de prouver) le contraire. L’Etat du Sénégal a
bien reçu la notification de l’arrêt de la Cour sous-régionale, depuis
presque un mois’’, écrit ce quotidien.
Seulement, le gouvernement sénégalais ‘’ne trouve pas officielle la
notification qui lui a été faite, par les avocats du PDS, de l’arrêt de
la Cour de justice de la CEDEAO condamnant l’Etat du Sénégal pour
+violation de la liberté d’aller et venir+ à (l’encontre de) certains
dignitaires de l’ancien régime.
Pendant ce temps, ‘’Vieux Aïdara en gros plan à al CREI’’, Cour de
répression de l’enrichissement illicite, affiche Le Quotidien. ‘’Après
Karim Wade, Vieux Aïdara a reçu une mise en demeure du procureur
spécial. (Vieux Aïdara) est invité, dans un mois, à justifier les 2,587
milliards d’actifs et 10 millions de capital de Canal Infos dont Karim
Wade serait l’unique bailleur. Encore un canal qui mène vers le fils de
Wade que le procureur a emprunté’’, écrit le journal.
Suivant la même perspective, Libération évoque un rebondissement dans
l’affaire des commissions versées lors de l’attribution en 2007, à
Sudatel, de la troisième licence de téléphonie. ‘’Le doyen des juges
veut X déjà identifié, Kéba Keindé et la saisie des biens de TOS
(Thierno Ousmane Sy)’’, l’ancien conseiller de Wade déjà inculpé dans
cette affaire.
‘’Identifier X, faciliter avec tous les services amis la mise aux arrêts
de Kéba Keindé objet d’un mandat d’arrêt international et répertorier
tout bien enregistré au nom de TOS (Thierno Ousmane Sy). C’est la
mission que le doyen des juges d’instruction a confiée aux gendarmes
enquêteurs de la section de recherches (SR) de Dakar de la gendarmerie
dans une délégation judiciaire communiqué via le cabinet du ministère
public’’, rapporte le journal.
Un scandale peut en cacher un autre, comme suggéré par Le Populaire.
‘’Karim Wade-Ema Industries : un autre scandale à l’aéroport’’, affiche
en effet ce journal, au sujet d’un projet d’exploitation du hangar de
maintenance d’avion de l’aéroport de Dakar dont la gestion a été accordé
par une société coachée par Karim Wade, selon le journal.
‘’Dans les menées de Karim Wade à l’aéroport, un dossier qui va faire du
bruit parce que relevant de la façon désinvolte avec laquelle, il
réglait ses affaires. Quand le prince voulait quelque chose, c’est un
crime de lèse-majesté que de n’accéder à ses désirs’’, écrit Le
Populaire. Entre autres griefs, ‘’Ema Industries dispose de toutes
sortes de dérogations fiscales pour (…’’ la bonne marche de ses
activités.
BK
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