
L’actualité de la lutte continue de
s’imposer mardi aux quotidiens, dans le prolongement de la victoire de
Modou Lô sur Gris Bordeaux dimanche, même si la livraison du jour
n’occulte pas totalement la politique qui essaie de retrouver sa
prééminence habituelle.
Conséquence
de la défaite de Gris Bordeaux devant Modou Lô, l’écurie ‘’Fass se
fâche’’, alors que les Parcelles Assainies, fief de Modou Lô,
‘’savoure’’ la victoire de son poulain sur décision arbitrale, résume Le
Quotidien.
‘’Modou Lô savoure son succès face à Gris Bordeaux, même s’il aurait
souhaité d’une autre manière sa victoire sur décision arbitrale’’,
constate le journal au domicile familial du vainqueur de Gris Bordeaux.
A contrario, ’’Gris Bordeaux, venu rendre visite à ses supporteurs à
l’école Bamba 3 de la zone B, lieu d’entraînement de l’écurie Fass, a
demandé à ces derniers de combattre tous ceux qui veulent nuire aux
intérêts de l’écurie’’, relate Le Quotidien.
‘’Dans une ambiance tendue, des supporteurs très remontés accusent le
trio arbitral d’avoir pris partie pour Modou Lô’’, rapporte encore ce
quotidien, avant de donner une amplitude à des mots de Gris Bordeaux
emblématiques de la situation actuelle de l’écurie Fass : ‘’Il faut
chasser les traitres de l’écurie’’.
Cela permet à la Tribune de ne point s’embarrasser de sous-entendus et
de titrer clairement : ‘’Tapha Guèye et Moussa Gningue chassés de
Fass’’. Le premier était le leader emblématique de Fass avant
l’intronisation de Gris Bordeaux, tandis que le second était le préposé
aux préparations mystiques. Gningue ne serait pas en bons termes avec
Gris Bordeaux.
‘’L’écurie Fass ne parvient toujours pas à digérer la défaite’’ de Gris
Bordeaux. ‘’Et les inconditionnels de ce quartier populaire de Dakar ont
déversé leur colère sur Moustapha Guèye (…) malmené et hué quand il est
venu à Fass, à la fin du combat dimanche’’, écrit La Tribune.
‘’Les choses sont plus compliquées pour Moussa Gningue. Cet homme
emblématique est venu hier (lundi) à Fass vers les coups de 21 heures.
Et il ne s’attendait certainement pas à un accueil mouvementé. Mais des
jeunes très déterminés ont tenu à lui faire sa fête’’, ajoute ce
quotidien.
Conforté et soulagé par sa victoire, Modou Lô dit encourager Gris
Bordeaux ‘’à reprendre les entraînements’’ et se dit en même temps
‘’prêt pour tout lutteur’’, selon des propos relayés par Thiey
L’évènement.
‘’Une victoire reste une victoire’’, assène-t-il à l’endroit de ceux
qui contestent sa victoire ou font part de leur déception relative à la
manière dont le combat avec son adversaire s’est déroulé.
La presse, les observateurs et amateurs ont jugé globalement très
décevant ce combat qui devait clôturer en apothéose la saison de lutte.
Mais les lutteurs ont plutôt brillé à cette occasion par leur passivité
et leur attentisme, au point que la victoire de l’un est venue d’une
décision arbitrale contestée.
A la Une de L’Observateur, Modou Lô se veut plus explicite. ‘’Je suis
prêt pour Balla Gaye 2 ou Eumeu Sène’’, dit-il. ‘’Amul kumay ragal, wala
daw’’ (je n’ai peur ni ne fuis personne), insiste-t-il dans le
quotidien Libération, un sous-entendu à l’endroit notamment de Balla
Gaye 2, présenté comme son grand rival.
Pour Siweul, ‘’Modou Lô est sans conteste le lutteur le plus populaire.
L’influence qu’il a auprès des populations surtout des filles est
incommensurable et pourtant depuis un certain temps, le champion des
Parcelles Assainies semble marquer le pas. Il n’est plus (aussi) décisif
qu’il l’était’’ avant. ‘’La preuve, ces deux dernières victoires sont
très controversées’’.
A côté de la lutte, divers sujets politiques sont évoqués par les
quotidiens, à l’image de Walfadjri qui revient sur les suites du
limogeage de Moustapha Cissé Lô, ex-ministre conseiller auprès du
président de la République Macky Sall, en relation avec son ambition
réaffirmée de briguer le perchoir de l’Assemblée nationale, apparemment
contre l’avis de on leader.
‘’Cissé Lô maintient le suspense’’ quant à son départ de l’Alliance pour
la République (APR), le parti présidentiel, informe Walfadjri. ‘’Une
audience avec Macky Sall dès son retour d’Addis-Abeba. Une conférence de
presse, ce jeudi. Un agenda au pas de charge donc pour le rebelle de
l’Assemblée qui, malgré tout, persiste dans sa posture de défiance’’,
précise le journal.
‘’Macky Sall otage’’, estime L’Office. ‘’Le torchon brûle, plus que
jamais, entre le président Macky Sall et son intrépide bouclier, sous le
régime de Wade finissant, Moustapha Cissé Lô. Un combat aux mille et un
risques, dont les causes sont à chercher dans le proche entourage’’ du
président de la République, écrit le quotidien.
Selon le quotidien L’As, Ousmane Tanor Dieng, le leader du Parti
socialiste, de plus en plus invité par ses partisans et alliés à briguer
le perchoir, peut compter bien sur les 20 députés de son parti, mais
aussi sur les 10 élus de Rewmi et les 12 du PDS.
‘’Avis de tempête’’ écrit Le Pays au quotidien, annonçant notamment une
flambée du prix de l’électricité. De même, selon ce journal, la facture
d’eau ‘’sera salée’’ et le prix du pain ‘’sera lourd’’, alors que le
ramadan, période de grande consommation s’il en est, devrait débuter
dans les prochains jours.
‘’Pourquoi Macky ne remanie pas’’, affiche par ailleurs Enquête. ‘’Signe
d’une rupture, Macky Sall ne compte pas soumettre son équipe
gouvernementale aux mêmes convulsions institutionnelles. Selon des
sources dignes de foi, le chef de l’Etat ne compte pas remanier son
gouvernement malgré les intentions qu’on lui prête déstructurer l’actuel
attelage gouvernemental’’, renseigne ce quotidien.
BK/AD
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