Les sujets politiques semblent être les plus en vue dans la livraison de vendredi de la presse quotidienne dont les principaux titres s'intéressent au premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement et au départ du parti Rewmi de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar de la mouvance présidentielle."Une rentrée en bon ordre", juge à sa Une le quotidien Enquête, en évoquant la première réunion hebdomadaire du nouveau gouvernement de 34 ministres dirigé par le Premier ministre Aminata Touré.
"Cinq heures (10h à 15h), c'est le temps qu'a duré le premier Conseil des ministres du premier gouvernement d'Aminata Touré hier (jeudi) au palais de la République. Normal, pour une équipe dont les nouvelles recrues ont besoin d'être mises à niveau", écrit-il. "Veut-on donner un bon coup de fouet au gouvernement en initiant de profondes ruptures", s'interroge ensuite Enquête. Il renseigne que le président Macky Sall "a servi le discours de la +méthode de travail à imprimer à l'action gouvernementale, pour atteindre plus efficacement les objectifs fixés+".
"L'économie, l'emploi et le social, priorités de l'Etat", résume dans la foulée le quotidien national Le Soleil. "Lors du dernier Conseil des ministres organisé hier (jeudi) sous le magistère de (Aminata) Touré, le président de la République (Macky Sall) a sommé son équipe d'accélérer la cadence des réformes attendues pour soulager les populations", fait savoir de son côté le journal Le Quotidien.
De fait, le Premier ministre Aminata Touré "accélérera la cadence du gouvernement en tenant compte du triptyque relance économique, emploi et progrès, social", prédit Grand-Place, avant de souligner qu'au cours du premier Conseil des ministres du nouvel attelage gouvernemental, "le chef de l'Etat a beaucoup insisté sur (ce) volet dans sa feuille de route". De nombreux quotidiens dont Enquête signalent dans le même temps que le départ du parti Rewmi de la coalition des partis de la mouvance présidentielle a été abordé par certains ministres, à l'issue de cette première rencontre des membres du gouvernement.
"Les ministres du parti présidentiel banalisent le départ de Rewmi de la mouvance présidentielle. Un acte qui va contribuer à mettre un peu plus de clarté dans le jeu politique", avec l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, leader de Rewmi, dans le rôle de figure majeure de l'opposition, indique Enquête. "Face à la presse hier (jeudi) après le premier Conseil des ministres sous Aminata Touré, Premier ministre, Abdou Latif Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a déclaré que le départ d'Idrissa Seck ne peut en aucune façon gêner le fonctionnement du gouvernement.
Latif pense que le leader de Rewmi peut-être l'opposant de valeur", écrit L'Observateur. "Le pouvoir banalise le départ d'Idy", diminutif de l'ancien Premier ministre et leader de Rewmi, note Le Populaire. "Idy à l'an zéro de l'opposition", renchérit Le Quotidien, en parlant à son tour de l'ancien Premier ministre et maire de Thiès. "Deuxième derrière Wade en 2007, le leader de Rewmi n'a pas profité de son statut d'+opposant naturel+.
Aujourd'hui, son départ de Bennoo Bokk Yaakaar le met dans l'autre opposition et avec un PDS jaloux de ses résultats honorables aux législatives", analyse ce journal. "Comme dans toute séparation, celle entre Idy et Macky aura été douloureuse. Mais, d'une position à l'autre, la douleur n'est pas ressentie dans les mêmes proportions", selon qu'on se situe dans le camp de l'ancien Premier ministre ou du chef de l'Etat sénégalais, analyse pour sa part le quotidien Walfadjri.
"Premiers à être dérangés par ce divorce contentieux : Oumar Guèye et Pape Diouf. Envoyés dans le gouvernement de Abdoul Mbaye sous l'étiquette de Rewmi, ils n'avaient aucun intérêt dans la détérioration des relations entre leur mentor et Macky Sall", ajoute-t-il. Et comme pour ajouter à la peine du leader de Rewmi, la plupart des quotidiens annoncent que la notaire Me Nafissatou Diop Cissé, une personnalité autrefois proche de l'ancien Premier ministre, a été promue à la présidence du conseil d'administration du Fonds souverain d'investissements stratégiques (FONSIS).
"Le coup de pied de Macky à Idy", quelques semaines après le ralliement de Me Nafissatou Diop Cissé, partie garnir les rangs de l'Alliance pour la République, le parti présidentiel, commente le quotidien Walfadjri. A coté de ces deux sujets connexes, la traque des biens présumés mal acquis est évoquée par certains titres de la presse quotidienne, dont Le Populaire. ''Karim Wade reçoit sa mise en demeure, aujourd'hui'', après avoie eu connaissance de son nouveau dossier, annonce ce journal.
‘‘Ça se corse pour l'ancien ministre d'Etat, Karim Wade. Emprisonné, depuis le 17 avril dernier, pour enrichissement illicite, l'ancien ministre de la Coopération internationale, des Infrastructures, des Transports et de l'Energie a été entendu, hier, pour la seconde fois, par la commission d’instruction près de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) sur un nouveau montant de 99 milliard découvert dans ses comptes", écrit Le Populaire.
''Le procureur spécial (près la CREI), dans sa précipitation à servir une nouvelle mise en demeure à Karim Wade aujourd'hui (vendredi), s'est +assis+ sur le délai de 10 jours (à partir du 10 septembre) que le président de la commission d'instruction (CI) Cheikh Tidiane Bèye a accordé aux conseils de l'ancien ministre, pour leur permettre de faire leurs observations'', révèle le quotidien L'As. ''Par ailleurs, fustige une source, il est incongru qu'Alioune Ndao se serve du dossier communiqué par la CI pour reconvoquer Karim Wade.
Ce qui fait dire à notre interlocuteur qu'il souffle un vent de concurrence entre la CI et le parque spécial concernant les comptes (supposées appartenir à Monaco)'', poursuit la même publication. ''Conflit entre le procureur spécial et le juge d'instruction'', titre à sa Une Direct Info. ''Le dossier Karim Wade est-il devenu embarrassant? Au point que le procureur spécial et le juge d'instruction ne parlent plus le même langage'', avance le journal. La Tribune s'inscrit dans la même lancée.
Le procureur spécial près la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) Alioune Ndao ''refuse d'écouter les explications de Karim (Wade), écrit le quotidien. D’où ce titre du même journal, dans ses pages intérieures : ''La France mécontente des méthodes du Sénégal''. ''De nombreux couacs notés dans la recherche (..) de preuves comme l'ex-ministre d'Etat, Karim Wade, ont poussé la justice française à émettre des réserves.
On apprend de source officielle que la France menace de retirer sa collaboration dans le cadre du très balèze dossier du fils de l'ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade'', écrit La Tribune. BK
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En Septembre, 2013 (14:31 PM)Participer à la Discussion