
Les quotidiens font jeudi leurs choux
gras du procès du journaliste Cheikh Yérim Seck, poursuivi pour viol,
pour viol et jugé la veille, à Dakar, un sujet qui relègue au second
plan l’actualité politique, avec notamment la suppression du sénat,
votée le même jour par les parlementaires sénégalais réunis en congrès.
Renvoyé une première fois, le procès de
l’administrateur du site Dakaractu s’est finalement tenu mercredi,
devant le tribunal des flagrants délits de Dakar et tard dans la soirée.
Le verdict sera rendu le 26 septembre prochain.
‘’L’enfer pour Yérim (Seck) et Aïssatou (Tall)’’, note le quotidien
Enquête au sujet de ce procès lors duquel sexe, sang et regrets étaient
au menu. Il rapporte ensuite que le procureur du tribunal des flagrants
délits de Dakar a requis trois ans fermes contre le journaliste.
‘’Au cours d’une audience marathon, riche en révélations, le journaliste
administrateur du site Dakaractu et la jeune bachelière se sont livrés à
de succulentes joutes oratoires. La partie civile réclame 100 millions
de francs CFA, alors que le parquet a requis trois ans de prison contre
le journaliste’’, écrit ce journal.
Selon Direct Info des éléments de cette affaire ‘’enfoncent Cheikh Yérim
Seck’’. Le journal cite le ‘’cri strident’’ de la plaignante,
l’intervention de l’hôtelier où les faits se sont passés, entre autres
détails s’ajoutant au fait que la fille s’est réfugiée dans les
toilettes de la chambre pour fuir le journaliste.
‘’Châtié par les uns, vilipendé par els autres (…), le talentueux
journaliste vit certainement un drame intérieur. Quelle que soit l’issue
du procès, pourra-t-il supporter le poids du regard des autres ?’’,
s’interroge le journal dans son billet du jour, avant de conclure que
‘’la célébrité est un supplice pour le concerné’’.
‘’Yérim mis à nu’’, renchérit le quotidien Walf Grand place, dont la Une
est illustrée par une photo assez imposante du journaliste. Le
quotidien du groupe Walfadjri précise ensuite que le journaliste a été
insulté et humilié par des avocats. Morceaux choisis par le journal :
‘’Yérim jeûne les lundis et jeudis et les autres jours, il viole’’.
‘’Yérim et Aïssata rejouent leurs ébats’’, lors d’un procès marathon de
plus de 17 heures, estime Le Populaire, avant de rapporter des propos du
journaliste, mis en cause. ‘’J’ai commis une faute religieuse, mais je
doute maintenant de la virginité de la fille’’.
A la Une de la Tribune, Cheikh Yérim Seck persiste : ‘’Je ne l’ai pas
violée’’. Des propos semblant en contradiction avec certains des propos
de la plaignante, également citée par le journal. ‘’Si j’avais de la
force, je ne l’aurai pas laissé vif’’, déclare Aïssata Tall.
‘’Du sexe et de la porno à gogo’’, s’exclame Walfadjri au sujet du même
procès. Selon ce journal, Cheikh Yérim Seck s’est agrippé, tout au long
du procès, à l’argument relatif au consentement de la plaignante, pour
espérer se tirer d’affaire’’.
‘’Le journaliste reconnait certes avoir entretenu des relations
sexuelles avec la belle et charmante Aïssata Tall. Mais, que cette
dernière y avait consenti’’, selon le journal.
‘’Du x à la barre’’, résume tout simplement Le Quotidien, selon qui le
public venu assister à l’audience ‘’a eu droit à des propos digne d’un
film pornographique. Il ajoute que le procureur a requis trois ans de
prison contre le journaliste, comme signalé également par L’Observateur,
à sa Une.
D’autres titres de la presse quotidienne, dont Le Quotidien, reviennent
la suppression du Sénat votée par les sénateurs et députés sénégalais.
‘’Un congrès sans dégât pour Macky Sall’’, relève le journal, pour dire
que le Sénat ‘’a fini par rejoindre le royaume des morts’’, avec
l’accord de la grande majorité des parlementaires.
‘’Le Congrès ne pouvait pas ne pas voter le projet de loi supprimant le
Sénat…. L’audience que le chef de l’Etat a accordée à une trentaine de
sénateurs libéraux, avant-hier, et les engagements qu’il a pris ont
poussé les plus récalcitrants à se ranger’’, rapporte le quotidien du
groupe Futurs médias.
‘’Ci-gît le Sénat’’, affiche Walfadjri annonçant ainsi la mort de la
chambre haute du Parlement. ‘’176 parlementaires ont voté pour la
suppression du sénat. Désarmais, le Sénégal ne compte plus qu’une seule
Chambre parlementaire’’, signale ce journal.
‘’Macky coule le Sénat et déloge les sinistrés’’, souligne Sud à
travers sa manchette qui fait le lien entre la suppression du Sénat et
la question des inondations dont les dégâts avaient motivé la décision
du président de la République d’éliminer la chambre haute du parlement
de l’architecture institutionnelle du pays.
‘’Les députés et certains sénateurs (réunis en congrès) ont approuvé le
projet de loi constitutionnelle (…) portant suppression du sénat, du
poste de vice-président et la création du Conseil économique, social et
environnemental’’, rapporte le journal.
‘’Si le projet de loi a été adopté par une majorité écrasante (176
voix), il faut noter le désistement des parlementaires libéraux (de
l’ancien parti au pouvoir, le PDS). Selon eux, la tenue du congrès est
+illégale+’’, ajoute Sud Quotidien, avant d’annoncer l’adoption, par le
gouvernement, d’un plan d’urgence de 66 milliards FCFA ‘’pour sortir
les populations définitivement des eaux et faire de la question des
inondations un vieux souvenir avant le prochain hivernage’’.
Annoncée à l’issue d’un conseil présidentiel consacré à la question des
inondations, cette mesure ‘’est contenue dans un Programme décennal
2012-2022 évalué à 767 milliards de francs et destiné à ‘’régler de
façon durable’’ ce phénomène.
Le Soleil revient sur la même information, en précisant que le Plan
décennal annoncé par le gouvernement ’’prévoit la construction
d’ouvrages de stockage, de drainage des eaux et le relogement des
sinistrés’’, pour un coût global estimé à 766.988.450.362 francs CFA.
BK
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