Les sujets traitant du procès pour enrichissement illicite de l’ancien ministre Karim Wade revient en force dans l'intérêt des quotidiens, à la faveur de l'audition du journaliste Cheikh Tidiane Ndiaye, considéré comme un témoin-clé.
‘’À la barre, Cheikh Tidiane Ndiaye a non seulement déclaré que c’est Karim Wade qui a créé AN Media et canal Infos mais il a soutenu que Vieux Aïdara est le prête-nom de ce dernier’’, rapporte le quotidien Libération.
Il a aussi révélé que l’ancien président du Sénat, Pape Diop, lui avait remis 50 millions de francs CFA pour l’acquisition de certains matériels de la chaîne Canal Info, dont les actions ont été versées par les enquêteurs dans le patrimoine de l’ancien ministre d’Etat, indique le journal.
‘’Le fric occulte de Karim Wade’’, relève Enquête. ‘’Cheikh Tidiane Ndiaye qui témoignait hier (mercredi), à la barre de la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) a affirmé que le fils de l’ex-président Wade a financé le projet et l’a contraint plus tard à démissionner’’, écrit le journal.
‘’Karim a investi plus d’un milliard dans Canal Info’’, précise M. Ndiaye dans des propos rapportés par Le Quotidien. Il affirme avoir été ‘’victime de manipulation de la part de Karim Wade, ce qui a amené à le faire partir de la chaîne.
‘’L’idée de An Média et de Canal Infos m’appartient, mais c’est Karim Wade qui a constitué la société : 50% pour moi et 50% pour Vieux Aïdara’’, confie ce témoin clé à la Une du quotidien Le Populaire.
Selon l'ancien DG de Canal Infos, cité par le même journal, "les 480 millions pour la commande du matériel ont été payés par Karim, et les 50 millions pour l’achat de la régie lui ont été remis en liquide par Pape Diop’’, l’ancien président du Sénat".
D’où cette manchette de Walfadjri : ‘’Cheikh Tidiane Ndiaye mouille Pape Diop’’. Celui-ci était à l’époque des faits une des figures importantes du Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation de l’ancien président Abdoulaye Wade.
Une affaire en cache une autre. De fait, plusieurs quotidiens traitent des suites de la procédure visant à faire la lumière sur la mort de l’étudiant Bassirou Faye, tué le 14 août dernier dans une manifestation d’étudiants protestant contre le non-paiement de leurs bourses.
‘’Deux procédures, deux suspects pour le meurtre de Bassirou Faye. ‘’Le magistrat instructeur chargé d’enquêter sur la mort de l’étudiant Bassirou Faye semble donner une suite favorable à la plainte contre X déposée par la famille de Tombong Wally’’, le policier inculpé dans cette affaire, écrit L’Observateur.
‘’Mahawa Sémou Diouf a même fixé la consignation. Ce qui fait qu’on se retrouve avec deux procédures et deux suspects pour le même meurtre’’, relève ce journal, tablant sur l’inculpation prochaine du deuxième suspect désigné par un témoin.
‘’Mahawa Sémou Diouf ouvre une autre piste en donnant suite à la plainte de la famille de la victime qui vise le vrai tueur. Tombon Oualy pourrait vite recouvrer la liberté à la faveur d’un non-lieu, à condition que le juge d’instruction dévoile le +vrai+ tueur’’, indique Walfadjri.
Outre ces deux sujets, de nombreux quotidiens, dont L’As, rendent compte de de la satisfaction des plus hautes autorités publiques, relativement au nouveau classement du Sénégal dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale.
‘’D’après le document de la Banque mondiale qui évolue l’attractivité de l’environnement des affaires des Etats, notre pays fait partie des cinq plus grands réformateurs du monde’’ et passe de la 171e à la 161e place, précise le journal.
‘’En 2015, on va occuper les premières loges en Afrique’’, déclare le président de la République Macky Sall, cité par L’Observateur. ‘’Le Sénégal veut un gain de 10 à 20 places l’an prochain et s’engage à plus de réformes’’, souligne Libération, citant le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne.
‘’Le Premier ministre, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, et le directeur général de l’APIX étaient hier au siège de la banque mondiale pour le lancement du rapport Doing Business 2015. Occasion saisie par Mahammad Dionne pour célébrer +une victoire+ dans le processus de mise en place d’un environnement des affaires attractif’’, rapporte Enquête.
Une moins bonne nouvelle fait la Une de Waa Grand place, elle concerne la procédure de redressement fiscal enclenchée contre la société Wari opérant au Sénégal dans le domaine du transfert d’argent.
‘’Depuis quelques jours, des procédures de sommation, de relance et de redressent fiscal sont enclenchées. La société de transfert d’argent Warin est dans le collimateur des inspecteurs de ce démembrement du ministère de l’Economie et des Finances’’, écrit Waa Grand Place.
Libération suit le même sillon et fait état de fautes de gestion à PAMECAS (Partenariat pour la mobilisation du crédit et de l’épargne au Sénégal), une des principales sociétés financières décentralisées du pays.
‘’PAMECAS payait les salaires des domestiques du DG et de la DGA’’, entre autres irrégularités pointées par le rapport d’une mission conjointe de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.
BK
0 Commentaires
Participer à la Discussion