La déclaration de politique générale du
Premier ministre Abdoul Mbaye, prévue lundi matin, relègue au second
plan l’analyse de la défaite des Lions du football à Abidjan où ils ont
été battus (2-4) par les Éléphants de Côte d’Ivoire, en match aller
comptant pour le dernier tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique
des nations (CAN) 2013.
Le Premier ministre Abdoul Mbaye
‘’engage le gouvernement’’ à l’occasion de sa déclaration de politique
générale, qui intervient cinq mois après son installation à la tête du
gouvernement formé dans la foulée de la victoire de Macky Sall à la
dernière présidentielle, note Sud Quotidien.
Le journal croit savoir qu’il s’agira d’une ‘’ déclaration de politique
générale centrée sur la résolution des urgences sociales, la bonne
gouvernance et les réformes, dans un contexte dominé par les inondations
et leur cortège de morts et de sinistrés’’.
‘’Le test crucial’’, estime le quotidien Enquête, selon qui ‘’Abdoul
Mbaye aura fort à faire face à une écrasante majorité des députés issus
du même bord politique que lui et quelques poignées d’opposants réunis
autour du Parti démocratique sénégalais et de ses dérivés’’.
‘’Pour son grand oral 5 mois après son installation, il est beaucoup
attendu du chef du gouvernement, notamment de la part de populations de
la banlieue de Dakar aujourd’hui confrontées à des inondations’’, écrit
Enquête.
‘’En un mot, poursuit la même publication, Abdoul Mbaye devra apporter
des réponses sur la question de la demande sociale et donner des
orientations claires et précises qui mettent le Sénégal sur le véritable
Yoonu Yokkute (le chemin du développement et de la prospérité par
ricochet)’’.
Si Abdoul Mbaye est tant attendu, c’est que sa déclaration de politique
générale ‘’a pris du temps’’, intervenant 5 mois après sa prise de
fonction, contre au maximum trois mois habituellement, selon Le
Populaire. S’y ajoute que ce ‘’grand oral’’ intervient ‘’dans un
contexte difficile, où les Sénégalais sont confrontés à des difficultés
de toutes sortes’’.
Le quotidien parle d’un autre ‘’casse-tête’’ pour Abdoul Mbaye,
relativement à sa déclaration de politique générale. Il ‘’devra
présenter aux Sénégalais les solutions pour les sortir des difficultés
dans lesquelles ils se débattent. Alors qu’au même moment, les bailleurs
attendent de lui qu’il respecte le cadrage macro-économique’’, écrit le
journal.
‘’Des empoignades verbales en perspectives’’, note pour sa part l’As,
signalant que les députés Modou Diagne Fada, Oumar Sarr et Aïda Mbodj
ont été envoyés au front par leur formation, le Parti démocratique
sénégalais (PDS), anciennement au pouvoir.
Du côté du pouvoir, Aïssata Tall Sall, Abdou Mbow, Farba Ngom, Moustapha
Cissé Lô , entre autres, seront chargés de leur porter la réplique en
prenant la défense de Bennoo Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité
présidentielle.
L’Observateur creuse le même sillon en parlant des ‘’forces et
faiblesses d’Abdoul Mbaye’’. Selon le journal, ‘’le risque de base
auquel sera confronté Abdoul Mbaye ce sera la difficulté qui sera la
sienne de se projeter dans le moyen et long terme’’.
‘’Le président et son actualité sont si chargés et si lords qu’il peut
tomber dans les travers d’une DPG plus que conjoncturelle, qui
s’attèlera davantage à faire face aux maux de nos jours’’, souligne le
quotidien du groupe Futurs médias.
Au sujet de la défaite concédée par l’équipe nationale de football,
samedi à Abidjan où elle jouait les Eléphants, Stades juge les Lions ont
surtout péché ‘’par inexpérience’’. ‘’Si l’attaque s’est distinguée
avec deux splendides buts, la défense n’a pas tenu la baraque et le
milieu a été transparent. Au bout du compte une défaite 4-2 et des
regrets…’’, analyse le quotidien sportif.
‘’Les Lions se compliquent la tâche’’, estime La Tribune, soulignant
qu’ils sont ‘’contraints de combler un retard de deux buts pour la
manche retour, prévue le 13 octobre prochain pour espérer aller en
Afrique du Sud’’.
‘’C’est une des pages difficiles du football sénégalais dont on parlera
sans doute encore. A moins que les Lions ne l’effacent au match retour
(…)’’, à Dakar, écrit Walf Sports. L’équipe nationale ‘’a tenu pendant
une heure (…)’’ en menant deux fois au score, avant de dérailler selon
le journal en seconde période. D’où cette manchette ‘’Comment les Lions
sont morts de mort subite’’.
Certains journaux mettent surtout le coaching en cause, à l’image de
Libération affichant : ‘’Joseph Koto +ray nanu+ (Joseph Koto,
l’entraîneur national, nous a tués, en wolof dans le texte). ‘’Les Lions
se font écraser par leur entraîneur’’, reprend Walfadjri.
BK
1 Commentaires
Bob Gratton
En Mars, 2013 (18:50 PM)Participer à la Discussion