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Les quotidiens s'intéressent en
priorité aux dessous de la démission de l'ancien ministre du Commerce,
de l'Industrie et du Secteur informel El Hadj Malick Gackou, désormais
remplacé à ce poste par Alioune Sarr, responsable des cadres de
l'Alliance des forces progrès (AFP, majorité présidentielle), un parti
dont le démissionnaire était le numéro deux.
"L'AFP conserve son portefeuille" au
sein du gouvernement, avec la nomination de Alioune Sarr en remplacement
de El Hadj Malick Gackou, relève le quotidien Grand-Place. Une
information confirmée par Le Soleil, qui rapporte les premières
déclarations du nouveau ministre du Commerce.
"Je vais privilégier la concertation avec tous les acteurs", promet
Alioune Sarr, natif de Diobass, dans la région de Thiès (ouest). Le
journal le présente également comme un économiste "passionné des
technologies de l'information et de la communication (TIC)".
"Les tractations pour faire revenir Malick Gackou dans le gouvernement
n'ont rien donné. Finalement, son camarade de parti Alioune Sarr,
coordonnateur de l'Alliance nationale des cadres progressistes (AFP),
jusque-là directeur général de l'Agence pour la promotion des
exportations (ASEPEX) a été nommé ministre du Commerce, de l'Industrie
et du Secteur informel", rapporte L'As.
"Malick Gackou, en connaisseur du football, a dû dresser une défense
impénétrable pour résister à l'offensive de la médiation ratée de Niasse
pour son retour. Même si le chef de l'Etat avait écarté, après que
l'information a été donnée par les médias, un quelconque come-back",
souligne Le Quotidien. "Le schéma tactique de Gackou" a déjoué les
tentatives de négociation, note ce quotidien à sa Une.
"Dans son fief politique de Guédiawaye, reprend le quotidien Enquête, El
Hadj Malick Gackou est en phase avec la plupart de ses militants après
son départ surprise du gouvernement. Mais il s'en trouve qui lui
demandent d'expliquer les vraies raisons de ce clash supposé avec le
Premier ministre", Abdoul Mbaye.
Le Populaire précise que "depuis plusieurs semaines, une divergence de
vue fondamentale opposait le ministre du Commerce à son patron, le
Premier ministre, Abdoul Mbaye. Une forte divergence qui porte sur une
question tout aussi fondamentale que la politique du gouvernement. A
savoir la baisse des prix des denrées de première nécessité".
Abdoul Mbaye et El Hadj Malick Gackou avaient "des divergences
profondes" qui faisaient que l’ex-ministre du Commerce ne voulait "plus
travailler sous les ordres de quelqu'un qui (voulait) le brider. Les
deux hommes n'ont pas la même vision sur les grandes orientations
politiques. Quelqu'un devait donc partir. Gackou n'a pas voulu attendre
qu'on lui indique la porte", avance L'Observateur.
Pour le président Macky Sall, la démission de M. Gackou était "un coup
dur et ça a eu l'impact qu'il a eu. La réaction qui sied aussi", ajoute
le quotidien du Groupe Futurs Médias. Il croit savoir qu'après l'annonce
de la démission de l'ex-ministre du Commerce, "sans au préalable en
aviser officiellement le chef du gouvernement, Macky Sall s'est senti
mal. Trop mal".
"D'autres démissions du gouvernement sont–elles à craindre ?", se
demande Rewmi quotidien dont les interrogations trouvent écho auprès de
La Tribune, qui également affiche : "A qui le tour après Gackou ?". "La
coalition Bennoo Bokk Yaakaar secouée par des querelles d'égos, risque
d’éclater", affirme même ce journal.
"Les secousses (de cette implosion possible de la majorité
présidentielle) vont avoir des conséquences fâcheuses sur l'attelage
gouvernemental. Gackou est parti. D'autres frustrés risques de suivre…",
écrit La Tribune, laissant entendre que le ministre socialiste de
l'Education Serigne Mbaye Thiam, Youssou Ndour (Tourisme) et leurs
collègues du Rewmi sont en sursis.
Comme pour confirmer La Tribune, le quotidien Libération affiche :
"L'APR attaque, le PS riposte". "La sotie virulente des enseignants de
l'Alliance pour la République (APR) demandant la démission du ministre
de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, n'est pas du goût des
socialistes", rapporte-t-il.
"De l'avis de Mamoudou Wane, proche de la direction du Parti socialiste
(formation du ministre Serigne Mbaye Thiam) et secrétaire général
adjoint de la 11eme coordination B des Parcelles assainies, Youssou
Touré et Cie n'ont qu'à aller voir ailleurs", ajoute-t-il.
"Le malaise empire" au sein de la majorité présidentielle, constate
L'Office, un tantinet catastrophiste. "A la lecture des différents coups
que les partis membres de cette coalition sont en train de s'envoyer,
l'on peut dire sans risque d'être démenti que Macky Sall et ses alliés
vivent un malaise qui empire de jour en jour", écrit le journal.
Mais en même temps, "Macky contrecarre les démons de la division", en
nommant Alioune Sarr à la tête du ministère du Commerce, estime Sud
Quotidien. Il s'agit par ce biais de "maintenir intacte la dynamique
Bokk Yaakaar et de contrecarrer les démons de la division qui guettent
au quotidien la mouvance présidentielle", poursuit Sud Quotidien.
"Ayant échoué à faire revenir le ministre du Commerce sur sa décision de
quitter le gouvernement, le chef de l'Etat a finalement pris la bonne
décision : demander à Moustapha Niasse de lui proposer un autre militant
de l'AFP pour remplacer Malick Gackou. Une décision qui évite
d'amplifier le malaise au sein de la mouvance présidentielle déjà
secouée", souligne Walfadjri.
BK/AD
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