Les professionnels sénégalais de la presse ont retenu de sensibiliser l’opinion nationale sur le caractère "révolutionnaire" du nouveau code de la presse, en vue de le faire voter par les députés sénégalais qui rechignent jusque-là à le valider, en raison d’une cristallisation relative à la dépénalisation des délits de presse.
Pour ce faire, des acteurs des médias ont convenu d’une "communication ciblée" pour entretenir les députés, l’opinion et les pouvoirs publics des différents aspects du nouveau code de la presse dont certains points peuvent être considérés comme révolutionnaires, a renseigné le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication au Sénégal (SYNPICS), Ibrahima Khalil Ndiaye. Ndiaye faisait pour l’APS l’économie d’un séminaire de deux jours (jeudi et vendredi) organisé sur cette question par le SYNPICS, en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert. Des membres du comité de rédaction dudit code et d’anciens du secteur de la presse et de la communication participaient à cette rencontre portant sur le thème "Les professionnels relisent le code". "Un plan d’action est en gestation", qui consistera en des actions de lobbying et de plaidoyer pour rallier l’ensemble des segments de la société sénégalaise à la cause du nouveau code de la presse, selon le responsable du SYNPICS. Il a dit que les participants à ce séminaire trouvent que le nouveau code de la presse "était bon et s’inscrivait dans une dynamique évolutive", un constat sur lequel les professionnels doivent s’appuyer pour le faire voter, en arguant que l’essence de ce texte ne peut être ramenée simplement à la dépénalisation des délits de presse.
Ils ont fait valoir que même ce point précis de cristallisation, l’opinion n’a pas été suffisamment entretenue de ce que la question de la dépénalisation relève d’une "dynamique mondiale", en droite ligne d’actions engagées par certaines organisations internationales. Dans le cas du Sénégal, l’idée d’une dépénalisation des délits de presse émanait de l’ancien président Abdoulaye Wade, pris au mot par les professionnels de la presse qui ont proposé à leur tour l’élaboration d’un code pas seulement limité à cette question, mais qui prendrait en compte l’ensemble des problèmes du secteur, a indiqué Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, rapportant la teneur des débats. Du point de vue du nouveau code par ailleurs, la dépénalisation des délits de presse ne peut signifier impunité, en raison de "sanctions très fortes" préconisées par ce texte, ont argumenté les participants, selon Ndiaye.
Dans un communiqué conjoint publié à l’issue de cette rencontre, la Fédération internationales des journalistes (FIJ) et la Fédération des journalistes africains (FAJ) ont appelé les députés sénégalais à voter le nouveau code. "Nous interpellons les députés, représentants du peuple sénégalais, pour affirmer que le projet de code en discussion est bon, très bon et d’ailleurs révolutionnaire. C’est un projet de loi qui apporte des réponses précises à des questions profondes et récurrentes qui se sont posées au secteur des médias pendant les deux dernières décennies", a déclaré Gabriel Baglo, directeur du bureau Afrique de la FIJ.
"En votant ce code, ajoute M. Baglo dans des propos rapportés par ce communiqué, vous allez davantage faire briller l’image que votre pays se fait en Afrique et dans le monde, et votre législature en sera honoré." Pour Mohamed Garba, président de la FAJ, "les observations, critiques et commentaires des députés sur le projet de loi sont essentiellement relatifs à leur propre compréhension de la dépénalisation des délits de presse". "Or, a-t-il poursuivi, le projet, dans son ensemble, compte assez de garanties par les professionnels eux-mêmes à organiser le secteur des médias, le statut de journaliste, la pratique du journalisme, mais surtout le fonctionnement adéquat du système d’autorégulation."
6 Commentaires
Macky Dehors
En Mars, 2014 (21:22 PM)A Samb Chicago
En Mars, 2014 (01:43 AM)From Zion
En Mars, 2014 (09:17 AM)1 Consommateur
En Mars, 2014 (10:25 AM)FI légne fi binde nguinté 1ère institution.Douli kessé. Kom bayiwougnou Président kén dou déss. Journaliste à deux balles. Maye wakh gnou nane kou doule dagnou léy alamane légui sou fayoule nak comme teudj amoul lougne koy déf. Sénégal mo nékh may wakh gnou nane dépénalisation fép le. mél ni France amoul porté plainte pour diffamation Doul encore rék. Guawlén guéné sama poste-bi Parce ke yéne wa Sénéweb parceke kén démoul nguéné dess. Big aux bons journalistes d'investiguation qui n'écrivent rien qui ne soit certain.
Bra
En Mars, 2014 (11:47 AM)Ndiaye Barada
En Mars, 2014 (17:55 PM)De la à ce qu'il remettent tous ces acquis en cause et le formuler dans un document dont ils demandent la validité juste pour bénéficier d'une impunité est plus que effarent .Et c'est là que réside le problème et le secrétaire général du SYNPICS l'a révélé dans son intervention en précisant que la dépénalisation sur laquelle toute l'opinion semble se focaliser relève d’une "dynamique mondiale",que Abdoulaye Wade a tenté d'actualiser chez nous en proposant "une dépénalisation des délits de presse",Il est clair pour ceux qui ont lu ce dit code de la presse élaboré par les Professionnels de ce secteur savent que ces derniers n'ont pas manqué d'y insérer tous les maux dont souffre ce secteur pour ainsi prendre en compte leur réglementation.
Pour se rendre compte que l’ensemble des problèmes du secteur de la Presse a été pris en compte par ce Code,il faut tout simplement le lire;et ce là les Professionnels l'ont compris et c'est ce qui a été le prétexte de se retrouver pendant deux jours pour se pencher sur la questions.
Encore une fois Messieurs prenons connaissance du contenu de ce code pour nous rendre compte qu'il n'est point question d'encourager ou de donner une justification à des dérives dans la profession,en d'autres termes dépénaliser des forfaitures dans ce secteur,mais bien au contraire.
Il s'agit de réglementer le secteur pour que le Professionnel puisse librement exercer sa profession sans contraintes;pour ce là du plus grand maillon de la chaine en l’occurrence le Patron de presse au plus petit employé,rien n'a été laissé en rade,des critères d'adhésion à la Profession à son application en passant par l’assainissement du secteur qui a été une recommandation même des ainés .
Les Professionnels de secteur mettront tout en œuvre pour que ce Code soit dédiabolisé et que cette soit disant dépénalisation ou déprisonalisation soit recadrée dans son contexte par une sensibilisation et un pladoyer à travers les moyens de communication du secteur et en collaboration avec tous les acteurs.Tous les intervenants qui ont posté leur commentaire sur cet article n'ont fait allusion qu'à la dépénalisation comme les député et c'est à l'image de l'opinion publique elle même parce que ce code est resté méconnu,lisons le s'il vous plait.
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