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SUD FM - Victime d’un licenciement qu’il juge abusif : Le journaliste Moussa Oumar Guèye crie à l’injustice

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SUD FM - Victime d’un licenciement qu’il juge abusif : Le journaliste Moussa Oumar Guèye crie à l’injustice

Ce n’est plus le grand amour entre Moussa Oumar Guèye et le groupe Sud communication qui a décidé de le licencier après sa décision de sui­vre une formation au Cesti. Les deux parties risquent de se retrouver devant le juge suite à une conciliation avortée. L’ex-correspondant à Louga de Sud Fm a décidé de briser le silence, après plusieurs mois. Il dénonce ce qu’il qualifie de scandale et interpelle les autorités sur sa situation.


Tout a commencé, selon les explications de Moussa Oumar Guèye qui s’en est ouvert au journal Le Quotidien, quand à la fin de l’année 2012 son nom a été retenu sur la liste des hommes de médias sélectionnés pour suivre une formation de 9 mois au Cesti (Centre d’études des sciences et techniques de l’information) dans le cadre du fonds d’aide à la presse et que son employeur lui aurait refusé l’autorisation d’y participer.

Pourtant pour éviter le clash, il explique avoir déposé une demande d’affectation pour se rapprocher de la rédaction centrale à Dakar où se déroule ladite formation. Mais là aussi, Guèye soutient qu’un refus catégorique lui a été opposé. Il en a été de même lorsque pour trouver une autre solution à même d’arranger les deux parties, le journaliste a introduit une demande afin de bénéficier de ses congés dont il n’avait jamais profité depuis 2006, année à laquelle il s’est officiellement engagé avec le groupe Sud communication après un compagnonnage de  plus de cinq ans.

Pire ajoute-t-il, au moment du démarrage de la formation, le 3 décembre 2012, Oumar Diouf Fall, patron de Sud Fm, lui a signifié que sa participation à la session de formation était synonyme de licenciement pour lui. Ainsi, Moussa a sollicité une conciliation auprès de l’inspecteur du travail de Louga au cours de laquelle il réclamait à son employeur, à défaut d’une autorisation de suivre sa formation, le paiement de ses arriérés de salaires et le paiement de ses indemnités de logement dont il n’a pas bénéficié ainsi que le remboursement des retenues opérées sur son salaire à hauteur de 50 mille francs par mois et qui n’ont jamais été reversées à l’Ipres et à la Caisse de sécurité sociale.

Devant l’inspection du travail de Louga, le groupe Sud communication n’a eu, selon M. Guèye, comme seule réaction que de lui proposer la cessation des poursuites et une somme d’un million de francs, une somme très en deçà de l’argent qui lui est dû et qu’il a naturellement refusé. Alors, en pleine conciliation le 7 février dernier et devant l’inspecteur du travail, son employeur lui a notifié son licenciement ; mettant ainsi un terme à toute discussion avant que l’inspecteur du travail ne prenne la décision de déposer le dossier sur la table du président du Tribunal de Louga.  

Face à l’attitude de son employeur qu’il qualifie d’inélégante et d’entrave à la formation des agents, Moussa Oumar Guèye qui a été correspondant de Sud Fm tour à tour à Matam, Podor, Saint-Louis et Louga depuis 2001, en appelle à l’intervention des autorités étatiques, du Synpics et du Cnra pour que de telles pratiques ne puissent pas prospérer. «Je lance un appel au ministre de la communication, au président du Cnra, Babacar Touré lui-même membre fondateur du groupe Sud communication et au Synpics que j’ai saisi par le biais de son secrétaire général pour qu’ils interviennent. Car, je suis victime d’une injustice alors que je n’ai commis aucune faute professionnelle où administrative»,  a déclaré Moussa Oumar Guèye qui a par ailleurs accusé son ex-employeur d’avoir demandé au Cesti de rayer son nom de la liste des bénéficiaires de la formation au moment même de la conciliation.  


«Il a abandonné son poste»

Joint au téléphone le conseiller juridique du groupe Sud communication Nalla Niang a déclaré n’avoir pas compris l’attitude de Moussa Oumar qui, à son avis, «a abandonné son poste et a donc du coup pris sur lui l’initiative de la rupture de son contrat de travail», ajoutant que le groupe Sud n’a fait que constater l’abandon de poste.

Sur la demande d’autorisation de suivre une formation, M. Niang a expliqué qu’il est stipulé dans le Code du travail que l’employeur l’accorde ou non selon son pouvoir discrétionnaire. Et que pour ce cas précis, le groupe n’avait pas un autre journaliste sur place pour suppléer Moussa Oumar Guèye. Nalla Niang ajoute, s’agissant des émoluments de M. Guèye, qu’une partie avait été gelée pendant la période de conciliation et que «ce que le groupe (Sud Commu­nication) considère lui devoir lui sera versé incessamment par le biais de sa banque».



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