Le Sénégal, comme affalé dans une chaise roulante devenue folle puisque ses freins sciés, dévale les pentes de l’inconnu à vive allure et nul pour arrêter cette machine infernale. Le chaos étant malheureusement devenu le dividende recherché où chacun trouvera enfin son petit compte rapporteur, sa petite caisse d’épargne politique.
Tous les secteurs sont cuits et cramés du fait de ces messieurs aux binocles transparents et experts en tout, même en gestion de l’Etat ! Oui, ces messieurs d’un nouveau genre, Macky fait leur promotion. Pour eux, il s’est coupé bras et langue et surtout toute jugeote. Eux ce sont ses hommes aux états de services qui ne militent que pour leur mise en quarantaine en lieu et place de les exhiber comme des trophées. Grâce à eux, il s’est tiré des balles partout et continue de le faire.
Bien sûr, la meilleure manière de résister à la tentation est d’y céder disait Oscar Wilde, alors laissons nos politicards céder à la tentation du pire pour apaiser leurs cœurs va-t’en-guerristes puisque seuls le chaos et l’horreur sont les nourritures aptes à calmer leurs rancoeurs d’hier et du jour, empêtrés qu’ils sont dans leurs minables règlements de comptes à nos frais. Oui, ils en sont là nos politicards ! Oui, triste à dire…! Mais ils se connaissent tant, ils sortent du même moule voyons et se chamaillent devant nos yeux ébahis ! Les voilà tous là, bonnet blanc et blanc bonnet ! Quel dommage !
Bien sûr, bouffons-nous sous leur gouverne, puisque c’est cela l’objectif final et surtout allons-y à pleines dents et de ce qu’il nous restera de vue, nous pourrons apprécier les dépouilles de notre pays jadis digne devenu le cimetière des haines. Notre pays bien sûr, s’il n’était pas obligé de supporter nos pauvres âmes se serait certainement barré pour nous laisser plantés là tant nos méfaits il s’est lassé de les absoudre.
Mais le Sénégal, notre terre n’a d’autre choix que de nous porter puisque tous les vendredis à 14h nous usons nos genoux osseux sur ces tapis délavés de nos mosquées en implorant le ciel de laver nos péchés si nombreux. Mais le Ciel nous entend-il ?
Au vu des quantités de sang qui souillent notre sol tous les jours à la place de la pluie qui s’est tirée, parions que non !
Des haines multiformes nous habitent et de tout bois l’on fait du feu du moment que ses braises pourront emporter l’adversaire sans la moindre once d’empathie pour ce pays, le nôtre, déchiré, laminé et trahi.
Bien sûr encore, le poisson pourrit par la tête, et la tête c’est toujours nos politicards à la peau dure et dont les ondulations physiques défient toutes les lois de la gravité. De chaos en chaos ils assurent leur renaissance. Et nous, comme des damnés, poursuivons notre descente aux enfers.
Notre Président qui aspirait à devenir le président des grands projets regarde ahuri son mandat se ponctuer de procès à n’en plus finir. Il a ouvert la boîte de pandore mais celle-ci est hors de contrôle désormais. A l’heure du bilan, ces procès qui nous divisent ne pèseront rien Monsieur le Président, et de dépit les gens vous tourneront le dos. Retenez-le, notre urgence est ailleurs !
La situation est déroutante et l’on ne sait même plus quelles sont les solutions rapides à mettre en œuvre pour égayer ce pays. Peut-être faudrait-il regarder du côté des finances ! Oui, de ce côté ! Son ministre annonce toutes les semaines des milliards sans qu’ils ne viennent irriguer de manière fluide et diligente les misères des populations. Tout est lent et poussif ! L’on se pose des questions légitimes !
Monsieur le Président, vous êtes tombé dans un piège et la dernière goutte du vase débordant vous a giclé à la figure. Un gamin est mort pour rien, plutôt pour si peu et des dizaines d’autres dans des lits d’hôpitaux. Quel gâchis ! Méritiez-vous cela ?
Cela se voit, vous vivez l’enfer depuis des mois, seul, sans amis, que vous avez tous virés… ceux que vous avez gardé ne vous sauveront pas des périls, au contraire… Certains téméraires essaient de vous défendre mais ils ne peuvent faire le poids devant un gladiateur de la trempe de Idy dont un seul souffle suffit à les pulvériser. Le dinosaure Wade n’en parlons pas ! Il vous poussera dans vos derniers retranchements et vous n’aurez d’autre choix que dans le mettre en résidence surveillée et dès lors vous aurez atteint le bout de tout ! Et le peuple aura sa place Tahrir !
Cela se voit, vous êtes un homme déchiré, un homme seul. Et même un homme diminué.
Réagissez ! Pas en polémiquant on vous l’implore, vous n’êtes pas élu pour cela ! Montrez-nous que Mbagnick Ndiaye a tort sur tout. En mettant à rude épreuve votre virilité, il a saccagé tous nos espoirs et durci le regard que nous portions sur la première dame. Cette affaire a généré une impopularité extraordinaire à son encontre, ce qui rejaillit sur vous du coup, vous n’en aviez pas besoin bien sûr. Tout ceci est d’autant plus calamiteux que son nom revient sans cesse, à tort ou à raison, dans tout ce qui ne tourne pas rond autour de vous, de certains collaborateurs nommés sans que l’on n’y comprenne rien jusqu’au départ de poids lourds de votre régime.
L’on se félicite de la nomination du nouveau premier ministre. Il est certes compétent mais affublé de bras cassés qu’il n’a pas nommés et le moins que l’on puisse dire est que parmi ce petit monde, certains ne sont pas loyaux, pas besoin d’avoir une bonne vue pour les désigner. Qu’est ce que le premier ministre pourra t’il tirer de ces éléments au dynamisme de mollusque et pour certains le complot dans l’ADN ?
Ils ont eu la peau de Mimi, et alors ? Ce n’est pas perdre grand chose que de ne plus avoir à les voir agglutinés dans cette salle de conseils des ministres d’où rien qui change nos quotidiens ne jaillit. Les mesures vous les prenez bien sûr mais leur mise en œuvre est juste invisible. Ce qui devait être vu est noyé dans l’actualité quotidienne de ces procès et de ces mauvaises nouvelles sans nom et au compteur de vos réalisations rien ne s’affiche clairement. C’est cela la triste réalité !
Voilà Monsieur le Président, vous êtes au pied du mur et devez cesser de croire à leur père Noël. Vous ne serez pas réélu par des marabouts ou des diseurs de bonne aventure. L’on dit dans votre dos que vous attachez de l’importance à ces choses-là ! L’on ne peut y croire !
Il est urgent en effet de s’entourer de sénégalais compétents, dussiez-vous aller les chercher dans le privé, à l’international ou sur la lune pour rétablir l’espoir et faire bouger tous vos projets. Réparez votre parti et trouvez-vous un numéro 2 capable de gérer ces sauvageons qui y pullulent. Apaisez la situation politique par le dialogue, rassemblez vos frères et sœurs et épargnez-nous cette actualité judiciaire cruelle qui expose notre justice et notre élite. Procédez aux réformes institutionnelles maintenant et sans calculs politiciens. Allez voir le père Mbow ! Cessez de penser à votre réélection si vous voulez être réélu. Vous avez peu de temps pour reprendre la main sinon c’est l’accélération de la culbute. Et cela serait dommage pour les 65% de sénégalais qui ont cru en vous et même pour toute la nation dont vous portez la destinée sur vos épaules endolories. Bien sûr, ce n’est pas de gaieté de cœur que l’on vous tient ces discours vous le savez bien ! Réagissez et réagissez vite et bien !
Oumou Wane
Présidente africa7
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