Le degré zéro de la politique! Cette belle métaphore d’un sage de la pensée n’a cessé de cogner notre esprit au terme de la petite randonnée du fils du président, hier, au Plateau ou plus précisément à l’entrée du centre d’affaires dit «Petersen». Une place qui a refusé du monde, hier, avec l’affluence des cellules de la génération du concret venues réserver un accueil solennel à leur leader. Et pour cette fois, les masques sont tombé et les amarres rompues. Jusque là tapis sous des pseudos associations, les concrétistes sont apparus au grand jour, clamant en chœur leur engagement ferme à confier leur destinée à leur leader et «surhomme», par sa naissance. Et pendant cinq tours d’horloge, les femmes ont sublimé l’angoisse du quotidien et bravé les rayons de l’astre du jour, pour esquisser le Ndawrabine. Une ambiance qui a prévalu jusqu’à l’arrivée de la chargée de la destinée des femmes du Sénégal. Toutes gencives dehors, madame le ministre s’est tellement réjouie de l’accueil qu’elle n’a pu s’empêcher une petite balade jusque dans l’enceinte de Keur Serigne, histoire de s’enquérir de l’Etat d’âme des locataires. Il faudrait tout de même noter que ses sbires se sont bien acquittés de leur tâche. Et pour preuve, il a été clairement énoncé au micro qu’il était formellement interdit aux porteurs de pancartes estampillées Ndeye Ndiaye Tyson ou toutes autres, exceptées celles portant l’effigie d’Awa Ndiaye, de baisser les bras et d’aller voir ailleurs. Dix huit heures avaient sonné quand, enfin, le cortège du fils héritier arpenta enfin la rue Emile Badiane où il buta net sur une salve de huées. «Sath bi» (voleur)… «audition de l’Anoci» entre autres ont été scandé par des grappes d’individus. Echarpes, casquette, tee shirt et même des ustensiles servaient à illustrer la colère pourvu qu’ils soient de couleur rouge. Paniqué, le cortège a vite fait de franchir ce cap pour s’arrimer quelques secondes après à l’entrée de Petersen. Flanqué de part et d’autres de ses partisans en furie, Karim Meissa s’est juste contenté de brandir les bras, balbutiant juste quelques syllabes…« je suis avec vous» avant de lever l’encre. Ce fut là le seul propos du prince et les militants s’en sont allés, repus d’avoir sacrifié à leur devoir de «citoyen aguerri et décomplexé»
0 Commentaires
Participer à la Discussion