Participera, ne participera pas ? La question autour d’une participation du Président de la République Macky Sall à la présidentielle de 2024 reste pour l’heure sans réponse. Cette interrogation perdure en grande partie à cause du mutisme du principal concerné qui joue la montre.
Ainsi, les partisans du pouvoir en place favorables à une nouvelle candidature de leur leader montent au créneau pour défendre ce cas de figure. A l’exemple d’Ousmane Mara Diop, conseiller économique social et environnemental (CESE) qui s’est voulu clair sur l’hypothèse d’une participation de Macky Sall en 2024 : « Il ne s’agit pas de troisième mandat mais d’un deuxième quinquennat que la loi autorise au vu des dispositions claires et nettes contenues dans la constitution. (…) Et toutes les personnes dotées de raison savent que le Président Sall va bientôt boucler son premier mandat sous le régime de cette nouvelle constitution. Nous n’avons nullement et nulle part entendu le Président Macky Sall dire qu’il souhaite briguer un nouveau mandat, mais nous savons que son maintien au pouvoir est une demande sociale et même une exigence sociale ».
Il y a quelques mois, le célèbre importateur de riz, Moustapha Tall, avait effectué une sortie défavorable au 3e mandat. Le CESE n’a pas été tendre face à son frère de parti : « Moi je considère Moustapha Tall comme un traître. S’il y a des gens dans l’Apr qui pensent que le Président Sall ne doit pas se présenter en 2024, c’est parce qu’ils ne méritent d’être avec nous. C’est de la lâcheté car rien dans ce que nous souhaitons n’est illégal ».
Mara Diop pense qu’au fur et à mesure de l’approche de la prochaine présidentielle, d’autres « peureux » se feront entendre. « On les voit déjà faire des clins d’œil à l’opposition, pensant que c’est la fin. Et nous saurons leur apporter la riposte qui convient à ces gens-là », lance-t-il.
Le scénario d’un État dirigé par l’opposition actuelle ne semble guère enchanter Ousmane Mara. Il se justifie : « Nous n’avons pas le droit de laisser ce pays entre des mains inexpertes comme celles des leaders de l’opposition. Comment peut-on oser céder le terrain à des gens comme Sonko et Barth? Des politiciens qui ne peuvent que débiter des insanités et ameuter les jeunes pour déstabiliser ce pays. C’est même inimaginable ! »
L’homme récemment nommé CESE par le président de la République a terminé avec une annonce de taille sur l’opposition : « Nous les soupçonnons d’avoir derrière eux des lobbys que nous identifierons bientôt ».
10 Commentaires
Guilé De Ndangalma
En Novembre, 2022 (14:56 PM)Visionnaire
En Novembre, 2022 (18:29 PM)Participer à la Discussion