Après la transmission des rapports de l'Armp et de la Cnlcc à la justice, le gouvernement a décidé d'en faire autant pour tous les rapports de l'Armp. De sources sûres, le Premier ministre a demandé à l'Armp de lui transmettre tous ses rapports d'audit pour les transmettre au ministre de la justice.
Il risque d'y avoir de l'encombrement dans les couloirs de la Justice, avec la volonté ferme des autorités de donner une suite judiciaire au stock de rapports d'audit dont les recommandations ne sont pas encore suivies d'effets. Après le coup de départ donné avec les poursuites judiciaires enclenchées suite au rapport de vérification de l'Inspection générale d'Etat sur l'Artp et la transmission du rapport de la Commission nationale de lutte contre la non transparence la concussion et la corruption (Cnlcc), le pouvoir met la pression sur l'Autorité de régulation des marchés publics (Armp) qui avait commandité des rapports d'audits sur différents structures ou démembrements de l'Etat. En tout cas, de sources bien informées, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a demandé à l'Armp tous les rapports d'audits qu'elle a produits afin de les transmettre au ministre de la Justice.
L'Armp va transmettre incessamment les rapports définitifs.
Il faut noter que nos sources au sein de l'Armp confirment que les rapports définitifs n'avaient pas encore été transmis aux plus hautes autorités parce qu'il y avait des entités contractantes qui n'avaient pas fini de faire leurs observations. Toutefois, elles précisent que cette transmission à l'autorité entre dans l'ordre normal des choses et sera fait incessamment.
De la difficulté de poursuivre certaines hautes autorités de l'Etat
Ce qui veut dire que la machine judiciaire risque de s'emballer. Mais d'ores et déjà nos interlocuteurs pensent que ce ne sera pas une mince affaire car de grands personnages de l'Etat sont épinglés dans les rapports de l'Armp. Du président du Sénat, Pape Diop ancien maire de Dakar à Karim Wade, ministre d'Etat, ministre des Infrastructures et ancien président de l'Anoci en passant par le ministre d'Etat Awa Ndiaye et des Directeurs d'autorités contractantes, pontes du parti au pouvoir. Et pour ceux qui sont à de hautes fonctions de l'Etat, les procédures pour les poursuivre sont complexes en raison de l'immunité que leur procurent leurs fonctions actuelles, même si au moment de la commission des faits objets des audits, ils étaient à des positions de justiciables ordinaires.
Jacques Ngor SARR
Source Le Populaire
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