Tout au long de cette campagne électorale, Seneweb va mettre en lumière quelques duels stratégiques des législatives. Pour démarrer, Alioune Ndoye vs Barthélémy Dias. Dans le département de Dakar, ce duel entre les deux anciens camarades socialistes, formés par Ousmane Tanor Dieng, sera l’un des temps forts du scrutin du 31 juillet.
Dakar est un enjeu toujours à part que ce soit lors d’un scrutin local ou lors d’une joute nationale. Ces élections législatives ne dérogent pas à cla règle. Au soir du 31 juillet, l’issue de la bataille de Dakar sera l’un des moments les plus attendus de ces élections législatives, présentées comme l’une des plus indécises de l’histoire du Sénégal.
Deux figures incarnent cette course “capitale”. Deux personnalités qui ont bien des points communs. Ce sont tous les deux des boys Dakar, qui ont grandi et fourbi leurs armes dans le quartier du Plateau. Ils ont également cheminé un bon bout de temps au parti socialiste avant que Barth ne rompe les amarres, reprochant au défunt Ousmane Tanor Dieng, le patron du PS, de pratiquer « un socialisme de caserne » en arrimant le parti au camp présidentiel (APR). Ousmane Tanor Dieng fait d’ailleurs figure de mentor aussi bien pour l’un que l’autre. Malgré la rupture spectaculaire, Barth , qui fut pendant longtemps Président des Jeunesses socialistes durant l’ère Tanor, a rendu un vibrant hommage à son mentor politique lors de son décès en 2019 : "J’ai appris avec cet homme beaucoup de choses. Des choses qu’on doit faire et des choses qu’on doit éviter de faire”. Quant à Alioune Ndoye, il est toujours demeuré fidèle à la discipline et à la rigueur personnifiée par l’ex Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales. Jamais il ne s’est écarté de la ligne tracée par Tanor Dieng et est resté fidèle à la décision du parti de s’ancrer dans la coalition Benno Bok Yakaar, contrairement à beaucoup de leaders socialistes de Dakar qui ont rallié la fronde khalifiste.
Le tribun contre le patricien
Points communs, certes, dans la trajectoire, mais personnalités divergentes. Barth, actuel maire de Dakar, est bouillant, impétueux, tempétueux, une sorte de tribun qui se sent comme un poisson dans l’eau dans les manifestations, les foules. Une “grande gueule” qui aime le clash, la confrontation et dont le discours ne se formalise pas du politiquement correct.
Alioune Ndoye, de son côté, dégage un style patricien, un bon orateur certes, très adroit dans l’art de trouver les formules qui piquent, mais le tout dans la nuance, le calme, et loin du bruit et de la fureur. Un style tout en retenue et une discipline forgée aux côtés de Ousmane Tanor Dieng. Le feu contre la glace, ainsi peut-on résumer leurs styles respectifs.
Match “capitale”
Voilà désormais, les deux anciens frères socialistes, qui se croisent régulièrement lors des conseils municipaux de la ville de Dakar, engagés dans une lutte fratricide pour la suprématie dans la capitale. Barth, tête de liste de liste départementale de la coalition Yewwi Askan Wi, voudra confirmer son triomphe du 23 janvier dernier, lorsqu’il a remporté haut la main son duel contre le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, lors des élections locales. Dias aura quand même du pain sur la planche. Depuis son arrivée au pouvoir, Macky Sall et son parti ont toujours gagné les élections nationales dans la capitale.
À Alioune Ndoye donc de confirmer cette tendance. Celui qui règne sans partage depuis treize ans à la tête de la commune de Dakar-Plateau, aura à cœur de montrer que la déconfiture présidentielle à Dakar lors des municipales, est de l’histoire ancienne. Le ministre de l’Économie maritime fut, avec Jean Baptiste Diouf, le seul survivant du raz de marée « Yewwi » lors des dernières élections locales.
Un duel indécis et passionnant en perspective qui va assurément rythmer la campagne. Faites vos jeux.
Dakar est un enjeu toujours à part que ce soit lors d’un scrutin local ou lors d’une joute nationale. Ces élections législatives ne dérogent pas à cla règle. Au soir du 31 juillet, l’issue de la bataille de Dakar sera l’un des moments les plus attendus de ces élections législatives, présentées comme l’une des plus indécises de l’histoire du Sénégal.
Deux figures incarnent cette course “capitale”. Deux personnalités qui ont bien des points communs. Ce sont tous les deux des boys Dakar, qui ont grandi et fourbi leurs armes dans le quartier du Plateau. Ils ont également cheminé un bon bout de temps au parti socialiste avant que Barth ne rompe les amarres, reprochant au défunt Ousmane Tanor Dieng, le patron du PS, de pratiquer « un socialisme de caserne » en arrimant le parti au camp présidentiel (APR). Ousmane Tanor Dieng fait d’ailleurs figure de mentor aussi bien pour l’un que l’autre. Malgré la rupture spectaculaire, Barth , qui fut pendant longtemps Président des Jeunesses socialistes durant l’ère Tanor, a rendu un vibrant hommage à son mentor politique lors de son décès en 2019 : "J’ai appris avec cet homme beaucoup de choses. Des choses qu’on doit faire et des choses qu’on doit éviter de faire”. Quant à Alioune Ndoye, il est toujours demeuré fidèle à la discipline et à la rigueur personnifiée par l’ex Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales. Jamais il ne s’est écarté de la ligne tracée par Tanor Dieng et est resté fidèle à la décision du parti de s’ancrer dans la coalition Benno Bok Yakaar, contrairement à beaucoup de leaders socialistes de Dakar qui ont rallié la fronde khalifiste.
Le tribun contre le patricien
Points communs, certes, dans la trajectoire, mais personnalités divergentes. Barth, actuel maire de Dakar, est bouillant, impétueux, tempétueux, une sorte de tribun qui se sent comme un poisson dans l’eau dans les manifestations, les foules. Une “grande gueule” qui aime le clash, la confrontation et dont le discours ne se formalise pas du politiquement correct.
Alioune Ndoye, de son côté, dégage un style patricien, un bon orateur certes, très adroit dans l’art de trouver les formules qui piquent, mais le tout dans la nuance, le calme, et loin du bruit et de la fureur. Un style tout en retenue et une discipline forgée aux côtés de Ousmane Tanor Dieng. Le feu contre la glace, ainsi peut-on résumer leurs styles respectifs.
Match “capitale”
Voilà désormais, les deux anciens frères socialistes, qui se croisent régulièrement lors des conseils municipaux de la ville de Dakar, engagés dans une lutte fratricide pour la suprématie dans la capitale. Barth, tête de liste de liste départementale de la coalition Yewwi Askan Wi, voudra confirmer son triomphe du 23 janvier dernier, lorsqu’il a remporté haut la main son duel contre le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, lors des élections locales. Dias aura quand même du pain sur la planche. Depuis son arrivée au pouvoir, Macky Sall et son parti ont toujours gagné les élections nationales dans la capitale.
À Alioune Ndoye donc de confirmer cette tendance. Celui qui règne sans partage depuis treize ans à la tête de la commune de Dakar-Plateau, aura à cœur de montrer que la déconfiture présidentielle à Dakar lors des municipales, est de l’histoire ancienne. Le ministre de l’Économie maritime fut, avec Jean Baptiste Diouf, le seul survivant du raz de marée « Yewwi » lors des dernières élections locales.
Un duel indécis et passionnant en perspective qui va assurément rythmer la campagne. Faites vos jeux.
26 Commentaires
Reply_author
En Juillet, 2022 (10:16 AM)Reply_author
En Juillet, 2022 (16:01 PM)Reply_author
En Juillet, 2022 (21:16 PM)Guilé De Ndangalma
En Juillet, 2022 (10:53 AM)Reply_author
En Juillet, 2022 (11:27 AM)Look
En Juillet, 2022 (11:40 AM)D'une part, Alioune Ndoye n'est pas un Boy Dakar, il est de Kolda. D'autre part, Barth ne boxe pas dans la meme catégorie. Il a fait un véritable tabac à Dakar
Feuz
En Juillet, 2022 (12:03 PM)SOYONS PRÊT
Mar Niang
En Juillet, 2022 (13:20 PM)Azur
En Juillet, 2022 (16:39 PM)Reply Author
En Juillet, 2022 (18:06 PM)Amadou
En Juillet, 2022 (18:13 PM)Doffe
En Juillet, 2022 (19:24 PM)Benno est dans la logique du 3ème mandat en plus rien fait au niveau de l assemblée pour améliorer la vie des sénégalais.
Yeewi askanwi contrairement à leur nom ils veulent yeew askanwi. Ils ont dit clairement qu ils veulent la majorité pour rendre la vie dure au president de la république ce qui lui reste de son dernier mandat et en plus laver a grande Eau leurs leaders qui sont des delinquents financier ou criminels en maille avec la dame justice.
une autre raison de ne pas voter yeewi ou Benno bok yaar , dans un pays de droit ces 2 coalitions devraient être éliminées pour non conformité aux lois électorales.
Boy Pourtou
En Juillet, 2022 (00:37 AM)1) NA
2) oui
3) N/A
4) oui
5) oui
6) oui
7) oui
Boy Pourtou
En Juillet, 2022 (00:54 AM)Alboury Diop
En Juillet, 2022 (13:10 PM)Alboury Diop
En Juillet, 2022 (11:33 AM)La politique au Sénégal doit être faite par des personnes intègres qui mettront toujours au-devant les intérêts du pays et des Sénégalais. Dommage, la quasi-totalité des laudateurs qui tournent autour de Macky Sall ne défendent que leurs privilèges.
Certes, et c’est malheureux d’entendre cette proposition de majorité en vue de changer la constitution pour un troisième mandat, une manière de s’éterniser au pouvoir , pour mieux sauvegarder leurs postes de conseillers, d’ambassadeurs itinérants, pour dire juste, garder leurs prébendes.
Au moment où nous notons des dérives et abus intolérables, incompréhensibles, par un enrichissement illicite de ses acolytes, la répression sans pitié des marches, le trafic de faux billets, de passeports diplomatiques, d’atrocités dans les locaux de la police, de la cherté du cout de la vie, de la dilapidation des deniers publics, de la promulgation des contre valeurs, de l’absence d’autorité que dans la répression policière.
L’Africain a une vision féodale du pouvoir, se renie, en renonçant à ses proposition d’avant pouvoir de verrouillage de la constitution à deux, pour nous replonger dans les travers du 23 juin qui avait précipité la chute de Wade.
Le changement de majorité est une nécessité du moment, pour enfin amorcer les reformes essentiels d’une justice indépendante, d’une assemblée nationale de non coptage sur des listes, de la réécriture du parrainage, de l’application des conclusions des assises nationales, de la restriction du pouvoir du président de la république hérité de la crise de 1962 entre Senghor et Mamadou DIA, en vue d’un rééquilibrage. De la non nomination de fonctionnaires voraces à la tête des sociétés Etatiques comme la Senelec, le Port, la direction des Aéroports, du Crous et Coud pour les universités. Dommage, le président ne nomme que ses partisans au niveau de ces entités ; pire, un militant devenu maire est à la tête de la RTS. Nous vous convions d’agir avec raison au soir du 31 juillet 2022 pour un changement radical, dans une République des valeurs.
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