Quelques jours avant l'annonce de la candidature de son ancien disciple et ex-premier ministre, le président Abdoulaye Wade se disait convaincu de l'impossibilité totale d'un tel scénario. "S'il (Idrissa Seck) veut se présenter, qu'il se présente. Mais il ne le fera pas parce que ce serait une folie. Comment pourrait-il faire campagne contre moi ? Que va-t-il dire ? Qu'il ferait mieux que moi qui l'ai créé ? C'est une hypothèse d'école", avait-il déclaré au Monde, jeudi 30 mars. Sollicité mardi 4 avril, après la "sortie" de M. Seck, le président du Sénégal s'est contenté de faire savoir qu'il avait "pris acte" de ses déclarations.
Le chef de l'Etat, symbole africain d'une alternance démocratique lors de son élection en mars 2000, avait ajouté, jeudi, que "le moment venu (il) essaierait d'aider la solution qui sera adoptée dans l'intérêt du Sénégal" mais qu'il "n'irait pas jusqu'à l'imposer". Alors que des coupures d'électricité d'une ampleur inédite exaspèrent la population et contredisent ses discours sur un "Sénégal émergent", le président rejette la responsabilité de cette crise énergétique sur ses prédécesseurs, qui "ont légué de vieilles centrales", et sur "les compagnies pétrolières, qui se sont montrées très exigeantes et ont refusé de nous livrer". "J'ai appelé (le président Jacques) Chirac, il est intervenu ; j'ai téléphoné à mes amis au Nigeria, en Guinée équatoriale... La question a été réglée, assure-t-il.
Malgré tout, vous n'avez pas vu de Sénégalais manifester dans la rue parce qu'ils tiennent à moi, parce qu'ils croient en moi." "Ça ne me gêne pas qu'il n'y ait pas de lumière, ajoute-t-il. Nous ne sommes pas en France. Nous sommes un pays qui peut retourner à la bougie pendant quelque temps. Mais nous ne le méritons pas." Elu en 2000 sur le mot d'ordre du Sopi (le "changement" en langue wolof), M. Wade constate-t-il la désillusion manifeste dans une partie de l'opinion ? "Le "sopi" a changé de sens, répond-il. Le rêve n'a plus de signification car c'est devenu la réalité : le Sénégal qui change, les salaires augmentés, des bourses pour tous les étudiants, des routes goudronnées, des ponts, des bâtiments qui s'élèvent." Brocardé pour sa propension à lancer des projets qui restent dans les cartons et à voyager sans cesse à l'étranger M. Wade affirme : "Ce qu'on demande à un chef d'Etat, c'est d'avoir des idées. Mon esprit est préoccupé en permanence par la recherche de solutions à nos problèmes. Presque tous les jours, je lance un projet. Qu'on m'en cite un qui ne se réalise pas ! J'aurais pu rester chez moi, mais je suis un homme d'action.
Mes voyages sont rentables. J'attire les investissements dans ce pays où il n'y a que des cacahuètes." Dans ce contexte, la France abandonne-t-elle l'Afrique ? Le chef de l'Etat sénégalais estime que "la France officielle reste le premier partenaire pour la coopération" mais que "le secteur privé français n'est pas en harmonie avec l'évolution de l'Afrique, et lui préfère l'Asie". Pourtant, ajoute-t-il, "la France, l'Europe, n'ont pas d'avenir sans l'Afrique. Leur seule possibilité pour être présentes au niveau mondial, c'est de s'allier à l'Afrique."
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