«Plusieurs heures sur une surface sèche»
Seule certitude, selon le chercheur, les coronavirus sont « plutôt fragiles », bien moins tenaces que les virus de la gastro-entérite, par exemple. « Ce que l'on sait des précédents coronavirus, c'est qu'ils peuvent survivre plusieurs heures sur des surfaces sèches », comme des tables ou des poignées de portes. Selon la Direction générale de la Santé, ils peuvent tenir « quelques jours dans les milieux humides ».
« Mais leur durée de vie dépend d'autres paramètres, tels que la température et l'humidité », insiste Eric D'Ortenzio. Autrement dit, s'il convient de rester prudent, il reste toutefois très peu probable que le coronavirus 2019-NCoV survive à un transport en avion, a fortiori en soute, où les températures sont extrêmes. En cas d'envoi en bateau, le trajet est « trop long pour la suvie du virus », selon la DGS.
Le bilan de ce coronavirus apparu en décembre sur un marché de Wuhan (centre de la Chine) s'est encore aggravé, avec 26 morts sur un total de 830 personnes contaminées dont 177 jugés graves, selon le dernier bilan officiel en date.
Politique
Coronavirus : Est-il risqué de se faire livrer des colis en provenance de Chine ?
Si les coronavirus sont plutôt fragiles, la durée de survie de ce nouvel agent pathogène dans l’environnement n’est toujours pas connue.
40 millions de personnes confinées, fermeture des lieux touristiques populaires dont la célèbre Grande Muraille… La Chine a intensifié ses efforts ce vendredi pour enrayer la progression du nouveau coronavirus tueur. Si à ce stade l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a renoncé à déclarer une urgence de santé publique internationale, des cas de contamination ont été annoncés en Asie, mais aussi aux Etats-Unis.
Dès lors, et très prosaïquement, certains se posent la question : faut-il renoncer, par précaution, à se faire livrer des produits ou des colis de Chine, via AliExpress par exemple ? « À ma connaissance, la transmission d'un virus par le contenu d'un colis, c'est du jamais-vu », nous répond d'emblée Eric D'Ortenzio, épidémiologiste à l'Inserm et coordonnateur du consortium Reacting, qui fait de la recherche sur les maladies émergentes. « Les relais sont surtout les hommes et les animaux », abonde Christian Perronne, le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.
Pour pouvoir répondre de façon ferme et définitive à cette question, encore faudrait-il connaître la durée de survie de ce nouvel agent pathogène dans l'environnement. « C'est la question que tous les scientifiques se posent : clairement, on ne le sait pas à ce stade », prévient Eric D'Ortenzio.
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