Après leur garde à vue, Vieux Sandjiri Diop et ses camarades de la garde rapprochée de l’ex-Premier ministre ont été inculpés hier et placés sous mandat de dépôt. Leurs avocats s’indignent et qualifient le dossier de vide.
Le chef de la sécurité de l’ex-Premier ministre Idrissa Seck, Vieux Sandjiri Diop, les gardes du corps Cheikh Ndiaye, Dame Dieng, Abdou Salam Zoumana et l’informaticien Serigne Diop ont été placés hier sous mandat de dépôt à la prison centrale de Saint-Louis.
Sandjiri Diop et Cheikh Ahmadou Ndiaye ont été inculpés de détention et port d’arme sans autorisation. Le reste du groupe devra répondre des délits de coups et blessures volontaires avec une arme (ici en l’occurrence le nunchaku utilisé dans les arts martiaux), de violence et voies de fait au cours d’un rassemblement.
C’est finalement le juge d’instruction commis, le président du tribunal régional Waly Faye, qui a scellé leur sort puisque le procureur Djiby Bâ ne les a pas inculpés, après avoir minutieusement étudié le dossier qu’il est convenu désormais d’appeler l’affaire du journaliste correspondant de Sen Info, Siaka Ndong et Vieux Sandjiry Diop et compagnie.
Notre confrère accuse M. Diop de menaces de mort avec une arme. Il s’est ajouté dans ce dossier que deux militants libéraux, Abdoulaye Galaye Wade et Papis Diop, ont déposé chacun une plainte pour coups et blessures volontaires attestant d’une incapacité temporaire de travail de 18 à 20 jours. Ce qui risque de corser l’affaire. Les avocats des inculpés se sont indignés de la décision du juge Faye. De l’avis de Me Djibril Diallo, cette inculpation a des relents politiques, d’autant plus qu’on vise les articles 98 et 99 du Code pénal, « frères jumeaux de l’article 80 ». Les plaignants, pour avoir provoqué le cortège de Idrissa Seck à Saint-Louis, devraient être aussi poursuivis, ajoute Me Diallo. Ses confrères Alioune Abatalib Guèye et Moustapha Diop estiment de leur côté qu’il ne peut pas y avoir de délit de port d’arme sans autorisation, pour la simple raison que Sandjiry Diop et Cheikh Ndiaye sont des inspecteurs de Police détachés par l’Etat pour la sécurité de l’ex-Premier ministre. En plus, ajoutent les avocats, Sandjiry Diop dispose d’une autorisation de port d’arme dûment signée par le ministre de l’Intérieur. En conséquence, les avocats comparent le placement sous mandat de dépôt des proches de Idrissa Seck à une hérésie. Ils ont promis de faire tout pour les tirer d’affaire.
Cependant, le juge d’instruction a la possibilité d’user de six mois pour boucler le dossier. C’est vers 18 heures que Sandjiry Diop et ses camarades ont pris place à bord d’une fourgonnette de la Police pour la prison centrale de Saint-Louis.
0 Commentaires
Participer à la Discussion