La Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) émet des doutes sur la fiabilité des données biométriques du nouveau système électoral. C’est pour cette raison que ses leaders demandent l’audit immédiat du fichier électoral.
La Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) émet des doutes sur la biométrie, la nouvelle technologie utilisée par l’Etat pour doter les citoyens de cartes d’identité et d’électeur numérisées. Selon les plénipotentiaires de la conférence des leaders de l’opposition, il y a eu des doublons et d’autres dysfonctionnements dans les opérations d’inscription.
La Cpa a étalé ces réserves après avoir reçu un mémorandum de ses techniciens au lendemain de la fin des inscriptions sur les listes électorales. Ce rapport recommande l’audit immédiat du fichier électoral conformément à la Loi qui stipule, selon Massène Niang le porte-parole du jour qui a animé le point de presse d’après rencontre, que les partis ont un droit de regard sur la constitution du fichier à l’intérieur et à l’extérieur.
C’est pourquoi, l’opposition demande à rencontrer le ministre de l’Intérieur pour arrêter les modalités pour l’audit. « Les élections ne peuvent pas se passer avec un fichier piégé », a averti Massène Niang qui souligne que cette rencontre sera également l’occasion pour l’opposition de demander la mise à sa disposition de la carte électorale afin de pouvoir déployer ses éléments sur le terrain.
Massène Niang préconise le recours à la société civile et à d’autres experts indépendants pour auditer le fichier. « Si l’audit montre que le fichier est fiable, nous irons aux élections. Au cas contraire nous ferons recours au fichier de 2.000 », a expliqué M. Niang, ajoutant que les élections doivent se tenir à date échue.
Par ailleurs, la Cpa a des griefs contre la Commission électorale nationale autonome (Cena). Pour Massène Niang, l’instance de contrôle et de régulation « n’a pas encore fait son travail ». Pour preuve, « elle a attendu le dernier jour des inscriptions pour dénoncer un grave dysfonctionnement intervenu dans une commission à Touba », selon M. Niang.
La Cpa a rejeté la suppression du quart bloquant. Massène Niang rappelle que c’est Me Abdoulaye Wade qui a lui-même introduit cette disposition dans la Constitution votée par voie référendaire. Il juge « impertinentes » les explications fournies pour justifier sa suppression.
Sur un autre plan, la Cpa s’interroge sur l’origine des « 300 véhicules 4X4 acquis par le Parti démocratique sénégalais (Pds) ainsi que les 5 millions de Fcfa versés à chaque fédération libérale chaque mois ». Cet investissement s’élève à environ « 4 milliards de Fcfa », selon Massène Niang qui justifie cette interrogation par un souci de « transparence et de bonne gouvernance ».
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