
Après près de neuf ans de tâtonnement, l’aveu d’échec est cuisant. Rattrapé par la réalité des faits, le candidat Macky Sall qui promettait 500 000 emplois (en 2012) et 1 million d’emplois à la jeunesse de la banlieue à Pikine (en 2019), s’en retrouve aujourd’hui, ironie du sort, à présider, jeudi, un conseil présidentiel consacré à la tenace problématique de l’emploi des jeunes. Comme son prédécesseur Wade, les promesses de Macky Sall n’ont été que des chimères. Retour sur deux décennies de promesses non-tenues.
«Que ceux qui cherchent un emploi lèvent la main ! » Cette déclaration du candidat Abdoulaye Wade lors d’un meeting à la veille de la première alternance, cristallisait à elle seule, l’espoir de toute une jeunesse livrée à elle-même qui avait soif de changement. En atteste cette marée de jeunes qui avait levé le bras pour répondre à l'appel du candidat du Sopi (le changement) qu’ils vont massivement élire au second tour de la présidentielle de 2000 avec 58% des suffrages.
C’était le début de la désillusion d’une jeunesse plongée dans un mal-être profond. Le pays qui comptait à l’époque 10 millions d’habitants et qui n’avait pas plus de 200 000 salariés dont 140 000 dans le privé et 60 000 dans la fonction publique, était déjà confronté à un chômage endémique. Car n’arrivant pas à caser ses 100 000 demandeurs d’emplois annuels. Cette promesse non tenue de la nouvelle alternance devient là du grain à moudre pour l’opposition d’alors qui ne ratait jamais une occasion de le lui rappeler.
« Abdoulaye Wade ne s’aventure plus à demander aux chômeurs de lever la main. Il risquerait d’être confronté à la même situation que sous Diouf. Les exigences du Fonds monétaire international [FMI] laissent peu de marge de manœuvre au gouvernement. Tout au plus, 11 000 personnes arrivent chaque année sur le marché de l’emploi pour remplacer les gens qui partent à la retraite. Au contact de la réalité, Wade est devenu plus humble », ironisait le défunt député socialiste Papa Babacar Mbaye, en 2003 sur Jeune Afrique.
En 12 ans de pouvoir, les pompeuses déclarations, les onéreux programmes et les foisonnantes agences dédiées, n’ont jamais pu changer la donne.
Macky promet 500 000 emplois par an (2012), 1 million d’emplois à la banlieue (2019) et 65 000 emplois (2021)
A l’instar de son ex-mentor, Macky Sall traîne comme un boulet sa promesse électorale sur l’emploi. En effet, devant un parterre de militants et de potentiels électeurs, le challenger de Wade promettait en 2012, 500 000 emplois durant son premier septennat qu’il promettait de transformer en un quinquennat. A l’arrivée, la réalité est toute autre.
Les 413 000 emplois créés entre 2012 et 2018 avancé par les proches du président de même que les 230 000 entre 2012 et 2016 avancés par le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, ont vite été balayés d’un revers de main par les rapports de la DSTE (la Direction des statistiques du travail et des études). Ils (ces rapports) prouvent que ces chiffres sont nettement exagérés et indiquent également que les contrats à durée indéterminée (Cdi) dépassent à peine le quart des contrats déclarés auprès des inspections du travail.
Malgré ce rendez-vous manqué, le candidat Macky Sall à la quête d’une réélection promet lors de son passage à Pikine en 2019, 1 million d’emplois aux jeunes de la banlieue. Il promet encore 65 000 milles emplois à la jeunesse et 450 milliards pour le financement de projets de jeunes, après la terrible piqûre de rappel du mois de mars dernier avec les manifestations violentes qui ont fait 13 morts.
Fnpj, Anpj, Ajeb, Anej, Anama, Der, Prodac, Anida… des agences gouffre à milliards
Accentué à un niveau vertigineux, le chômage des jeunes est devenu un casse-tête pour les pouvoirs publics. Les programmes et agences se succèdent depuis 2005, mais n’arrivent toujours pas à endiguer le fléau. Pourtant elles ont mobilisé plusieurs centaines de milliards pour un résultat très loin des attentes.
Créés par le pouvoir libéral, le fonds national de promotion de la jeunesse (Fnpj), l’agence nationale de l’emploi des jeunes (Anej) l’Agence pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue (AJEB) et l’Agence Nationale d’Appui aux Marchands Ambulants (ANAMA), ont été supprimés en 2014 (à cause d’un faible remboursement des prêts, 3%) et remplacés par l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ).
Bis repetita ! Cette dernière, non plus, n’arrive toujours pas à atteindre l’objectif de promouvoir l’emploi des jeunes. Le problème demeure entier aujourd’hui encore dans le pays (qui compte à ce jour plus de 16 millions d’habitants avec 70% de jeunes). Ce, malgré la création de : la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des Femmes et des jeunes (Der/Fj, 30 milliards par an),
le Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (le 3FPT, 20 milliards par an), le Fonds national de la Microfinance; le Programme Formation École-Entreprise, le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC, 100 milliards pour 10 Dac et 30 mille hectares), l’Agence nationale d’Insertion et de Développement agricole (ANIDA, 45 milliards)…
Une « mutualisation des moyens » pour changer la donne
D’aucuns expliquent ces échecs cuisants depuis deux décennies par l’absence d’une politique cohérente d’emploi, la politisation à outrance des agences dédiées à la promotion de l’emploi des jeunes et le caractère populiste des décisions et promesses. Il était donc attendu du conseil présidentiel de ce jeudi, un changement de paradigme et l’élaboration d’une politique sérieuse de jeunesse axée sur le triptyque : éducation, formation et emploi.
Le président Macky Sall qui a présidé le conseil présidentiel assure que l’allocation budgétaire de 450 milliards sur trois ans servira à « financer le Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes, XËYU NDAW ÑI, qui sera issu de ce Conseil présidentiel ». Conscient de l’inefficience de ces nombreuses agences, il a insisté sur la nécessité d’améliorer « la cohérence d’ensemble de toutes ces structures par une meilleure mutualisation de leurs moyens ».
«Que ceux qui cherchent un emploi lèvent la main ! » Cette déclaration du candidat Abdoulaye Wade lors d’un meeting à la veille de la première alternance, cristallisait à elle seule, l’espoir de toute une jeunesse livrée à elle-même qui avait soif de changement. En atteste cette marée de jeunes qui avait levé le bras pour répondre à l'appel du candidat du Sopi (le changement) qu’ils vont massivement élire au second tour de la présidentielle de 2000 avec 58% des suffrages.
C’était le début de la désillusion d’une jeunesse plongée dans un mal-être profond. Le pays qui comptait à l’époque 10 millions d’habitants et qui n’avait pas plus de 200 000 salariés dont 140 000 dans le privé et 60 000 dans la fonction publique, était déjà confronté à un chômage endémique. Car n’arrivant pas à caser ses 100 000 demandeurs d’emplois annuels. Cette promesse non tenue de la nouvelle alternance devient là du grain à moudre pour l’opposition d’alors qui ne ratait jamais une occasion de le lui rappeler.
« Abdoulaye Wade ne s’aventure plus à demander aux chômeurs de lever la main. Il risquerait d’être confronté à la même situation que sous Diouf. Les exigences du Fonds monétaire international [FMI] laissent peu de marge de manœuvre au gouvernement. Tout au plus, 11 000 personnes arrivent chaque année sur le marché de l’emploi pour remplacer les gens qui partent à la retraite. Au contact de la réalité, Wade est devenu plus humble », ironisait le défunt député socialiste Papa Babacar Mbaye, en 2003 sur Jeune Afrique.
En 12 ans de pouvoir, les pompeuses déclarations, les onéreux programmes et les foisonnantes agences dédiées, n’ont jamais pu changer la donne.
Macky promet 500 000 emplois par an (2012), 1 million d’emplois à la banlieue (2019) et 65 000 emplois (2021)
A l’instar de son ex-mentor, Macky Sall traîne comme un boulet sa promesse électorale sur l’emploi. En effet, devant un parterre de militants et de potentiels électeurs, le challenger de Wade promettait en 2012, 500 000 emplois durant son premier septennat qu’il promettait de transformer en un quinquennat. A l’arrivée, la réalité est toute autre.
Les 413 000 emplois créés entre 2012 et 2018 avancé par les proches du président de même que les 230 000 entre 2012 et 2016 avancés par le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, ont vite été balayés d’un revers de main par les rapports de la DSTE (la Direction des statistiques du travail et des études). Ils (ces rapports) prouvent que ces chiffres sont nettement exagérés et indiquent également que les contrats à durée indéterminée (Cdi) dépassent à peine le quart des contrats déclarés auprès des inspections du travail.
Malgré ce rendez-vous manqué, le candidat Macky Sall à la quête d’une réélection promet lors de son passage à Pikine en 2019, 1 million d’emplois aux jeunes de la banlieue. Il promet encore 65 000 milles emplois à la jeunesse et 450 milliards pour le financement de projets de jeunes, après la terrible piqûre de rappel du mois de mars dernier avec les manifestations violentes qui ont fait 13 morts.
Fnpj, Anpj, Ajeb, Anej, Anama, Der, Prodac, Anida… des agences gouffre à milliards
Accentué à un niveau vertigineux, le chômage des jeunes est devenu un casse-tête pour les pouvoirs publics. Les programmes et agences se succèdent depuis 2005, mais n’arrivent toujours pas à endiguer le fléau. Pourtant elles ont mobilisé plusieurs centaines de milliards pour un résultat très loin des attentes.
Créés par le pouvoir libéral, le fonds national de promotion de la jeunesse (Fnpj), l’agence nationale de l’emploi des jeunes (Anej) l’Agence pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue (AJEB) et l’Agence Nationale d’Appui aux Marchands Ambulants (ANAMA), ont été supprimés en 2014 (à cause d’un faible remboursement des prêts, 3%) et remplacés par l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ).
Bis repetita ! Cette dernière, non plus, n’arrive toujours pas à atteindre l’objectif de promouvoir l’emploi des jeunes. Le problème demeure entier aujourd’hui encore dans le pays (qui compte à ce jour plus de 16 millions d’habitants avec 70% de jeunes). Ce, malgré la création de : la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des Femmes et des jeunes (Der/Fj, 30 milliards par an),
le Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (le 3FPT, 20 milliards par an), le Fonds national de la Microfinance; le Programme Formation École-Entreprise, le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC, 100 milliards pour 10 Dac et 30 mille hectares), l’Agence nationale d’Insertion et de Développement agricole (ANIDA, 45 milliards)…
Une « mutualisation des moyens » pour changer la donne
D’aucuns expliquent ces échecs cuisants depuis deux décennies par l’absence d’une politique cohérente d’emploi, la politisation à outrance des agences dédiées à la promotion de l’emploi des jeunes et le caractère populiste des décisions et promesses. Il était donc attendu du conseil présidentiel de ce jeudi, un changement de paradigme et l’élaboration d’une politique sérieuse de jeunesse axée sur le triptyque : éducation, formation et emploi.
Le président Macky Sall qui a présidé le conseil présidentiel assure que l’allocation budgétaire de 450 milliards sur trois ans servira à « financer le Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio- économique des jeunes, XËYU NDAW ÑI, qui sera issu de ce Conseil présidentiel ». Conscient de l’inefficience de ces nombreuses agences, il a insisté sur la nécessité d’améliorer « la cohérence d’ensemble de toutes ces structures par une meilleure mutualisation de leurs moyens ».
19 Commentaires
Il a menacé le peuple
On ne doit plus accepter ce genre de discours venant du président
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En Avril, 2021 (10:05 AM)Reply_author
En Avril, 2021 (11:04 AM)Lhom
En Avril, 2021 (11:19 AM)Reply_author
En Avril, 2021 (11:30 AM)mais le peuple veille. defatal liga defonne rek wala essaye un 3eme mandat et tu verras à la puissance 5 les évènements de mars 2021.
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En Avril, 2021 (11:31 AM)ki il doit dégager avant
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En Avril, 2021 (12:18 PM)insultes,les protestations ne vous ferons pas changé de vie ni améliorer votre situation si vous oubliez que seul l'Éternel dieu guide votre vie et non macky sall , continuez de vous attendre à l'homme et vous n'aurez que déception et lamentations dans toute votre vie
#Team AKS
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En Avril, 2021 (11:26 AM)il n'a pas apporté de solution
macky a été 2 fois élu president
il n'a pas emergé
en 13 ans il a été incapable
je ne vois pas ce qu'il peut faire en 3 ans maintenant
Phil
En Avril, 2021 (10:27 AM)Avec deux décennies de promesses non tenues il se permet de menacer.
Wade avait pourtant toutes les raisons de le mettre en prison! il serait comment aujourd'hui !
Ce président est un rancunier. Regardez la CREI, il poursuit par méchanceté 2 personnes et laissent les autres qui ont pourtant aussi commis des fautes qu'eux et ose prononcer le mot démocratie.
Au moment où des gens qui se disent leader politique sautent sur une pauvre fille, tu es entrain de travailler et travailler encore pour résoudre le problème des Sénégalais.
Vive SEM le président Macky SALL. Deby este parti, le continent africain compte sur ton courage et ton dévouement pour sauver l'Afrique.
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En Avril, 2021 (10:38 AM)L'homme
En Avril, 2021 (10:52 AM)Mais retenez qu'ils n'echapperont Jamais, c'est une demande sociale. Wasalam
Mandou
En Avril, 2021 (11:33 AM)le sénégal ne sera plus jamais enflammé par des crétins peureux cachés derrière leurs ordinateur.
wa salam
Mandou
En Avril, 2021 (11:38 AM)le sénégal ne sera plus jamais enflammé par des crétins peureux cachés derrière leurs ordinateur.
wa salam
Postez-vous un jour à une sortie d'école, de collège et de lycée et imaginez-vous où ces enfants vont manger, travailler, gagner leurs vies...
Bro
En Avril, 2021 (11:53 AM)Ndamli
En Avril, 2021 (12:28 PM)Au dela du fait que cela soit aussi terrible, il y a surtout de fait a reconnaitre l'innefficacite du systeme herite du colonialisme a resoudre les problemes sur les anciennes colonies surtout francaises. Au dela de la geographie et meme de la demographie.
Ceci dit il reste bien sur evident que la solution passera inevitablement par une rupture d'abord d'avec le cordon ombilical historico-culturel de la colonisation. Et cela les acteurs politiques au pouvoir ne l'envisagent meme pas.
Ils sont plutot sur la ligne repressive dure a chaque fois qu'ils sentent qu'il y a un vent qui cherche a deraciner cet arbre totem de leur foi qu'est le neo liberalisme colonial a sens unique. Esperant bien sur que leur ardeur sera toujours superieur a celle de l'adversaire.
Meme si des evenements recents dans la zone du Sahel et au dela demontre qu'il y a une foi plus forte qui destabilise cet arbre totem.
Jeunesse Tampi
En Avril, 2021 (12:31 PM)Nous sommes la jeunesse saine du pays ,pas la racaille derriere les violeurs
Un Var De Deux Heures A Faire
En Avril, 2021 (12:55 PM)Deug Rekk
En Avril, 2021 (12:58 PM)Dommage pour nous!!! L'histoire se répète toujours! A chaque arrivée d'une nouvelle équipe, l'objectif est de se remplir les poches avec ses proches.
A Pape Ale Niang Ou Autre
En Avril, 2021 (13:03 PM)Peaceeurope
En Avril, 2021 (13:17 PM)Réveillez vous au Sénégal, arrêtez de parler et de baiser.. Au boulot. Aucun président ne peut gérer vos problèmes avec des marabouts et des privilégiés qui ne pensent qu'à eux.
La preuve je m'en suis sorti aujourd'hui sans l'aide de l'état et aujourd'hui je gagne plus de 1 million par mois.
Allez travailler et arrêter faire de la politique politicienne.
Un conseil : ne crois pas ce qu'on vous dit sur internet.
Bon ramadan à tous
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