Le Parti socialiste ne sent pas de changement à la tête du ministère de l’Energie. Selon les camarades d’Ousmane Tanor Dieng, Karim Wade ne vaut pas mieux à Samuel Sarr. Les deux c’est kif-kif bourricot.
L’annonce du départ de Samuel Sarr du Ministère de l’Energie n’a pas été ponctuée par la clameur de satisfaction attendue des populations confrontées ces dernières années aux conséquences désastreuses, pour les ménages comme pour les entreprises, de la politique énergétique du Gouvernement, note le Bureau politique du Parti socialiste.
« Loin qu’il y ait quelque raison de regretter la mise à l’écart d’un Ministre dont la gestion, tant à la direction générale de la SENELEC qu’à la tête du Ministère de l’Energie, aura été un lamentable échec marqué notamment par la récurrence des délestages. Ceux-ci ont finalement cédé le pas à une véritable politique de rationnement de l’électricité, la raréfaction du gaz butane devenu hors de prix lorsque, par extraordinaire, il est disponible sur le marché, les pénuries sans précédents de carburant, le tout dans un contexte général de hausse vertigineuse du coût de l’énergie.Au contraire, aucun Sénégalais ne regrettera le départ de ce flibustier de la finance douteuse au curriculum vitae tout aussi douteux, spécialiste des montages financiers fumeux et adeptes des conflits et des prises illégales d’intérêts.
Sa gestion nébuleuse n’aura principalement abouti qu’à déstabiliser les circuits traditionnels d’approvisionnement en combustible pour leur substituer d’autres créneaux plus propices à la captation de commissions occultes. Mais elle se sera aussi soldée par la vétusté et l’obsolescence de l’outil de production de la SENELEC, incompatibles avec les nécessités d’une fourniture suffisante en électricité. Plus de 800 milliards dépensés, en pure perte et dans une totale opacité, pour enrichir sans cause des coquins et des faquins par l’octroi de marchés de gré à gré faramineux alors que pendant ce temps le calvaire des populations atteignait son paroxysme », écrit le Ps.
Les camarades d’Ousmane Tanor Dieng pensent que l’insatisfaction populaire, en dépit de ce départ fort souhaité de Samuel Sarr, résulte du sentiment que son remplacement par le très contesté et controversé fils du Chef de l’Etat, « cet autre as de la gouvernance prédatrice dont les attributions étaient déjà tentaculaires », n’est qu’une manière de troquer le choléra contre la peste, une façon de tomber de Charybde Sar en Scylla Wade.
Plutôt que de rechercher à satisfaire une revendication populaire pour le départ de l’incompétent ci-devant Ministre de l’Energie, pense le Ps, l’aggiornamento au sein de la camarilla Wade apparaît très clairement aux yeux de l’opinion publique pour ce qu’il est vraiment, c’est-à-dire la résultante des guerres intestines qui rongent un régime englué dans la corruption et qui opposent en son sein des factions en lutte pour le contrôle de tous les secteurs, pour eux, synonymes d’opportunité de s’enrichir indument sur le dos des Sénégalais.
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