Voilà des mois que le président Wade avait scellé ses retrouvailles avec son ancien Premier ministre Idrissa Seck. Mais depuis leurs déclarations faites à Thiès, dont M. Seck est le maire, rien ne bouge. Car, Karim, le fils du président, ne l’entend pas de cette oreille. Idrissa Seck étant toujours dans l’anti-chambre, il a décidé de recruter ses proches.
Si Abdoulaye Wade avait fini par sceller ses retrouvailles avec son ancien Premier ministre Idrissa Seck, qu’il avait juré de ne revoir que devant Dieu, ce n’est pas le cas de son fils. Karim ne peut ni oublier Idrissa Seck, ni lui pardonner. Car il a osé traité son père « d’ancien spermatozoïde » et de « futur cadavre ». Depuis, il travaille à le réduire à néant. C’est lui et sa mère, Mme Viviane Wade, qui s’opposent au projet du président de faire revenir Idrissa Seck aux affaires. Car, si pour le rayonnement de sa politique Abdoulaye Wade est prêt à tout, son fils tient lui à laver son honneur. Ainsi, non satisfait de voir Idrissa Seck courir derrière le président Wade pour retrouver, en vain, une « station », Karim a décidé d’engager contre lui l’ultime bataille, avant de chercher à l’achever : faire le vide autour de lui ; à savoir : récupérer le maximum possible de ses lieutenants. C’est pour cette perspective qu’il démarche l’ancienne ministre et égérie de Idrissa Seck, Mme Awa Guèye Kébé, comme révélé par le quotidien L’As.
C’est lui qui nomme et qui dégomme. Son père ne fait que signer. Ainsi, Mme Awa Guèye Kébé pourrait revenir aux affaires, tout comme les proches de Idrissa Seck, qui accepteront de lui tourner le dos. Les moyens et les pouvoirs ont dopé Karim. Il se défoule sur Ousmane Tanor Dieng et ses socialistes, mais n’en veut, fondamentalement, qu’à Idy. Karim est conscient que s’il « n’écrase » pas son adversaire, pendant que son père est encore au pouvoir, demain il n’échappera pas à Idrissa Seck, que son père traitait de « serpent venimeux ». Un reptile, dont la piqûre est mortelle. Karim sait qu’il ne reste du mandat de son père que dix-sept mois. Le temps lui est donc compté, pour envoyer à la retraite politique son « frère » ennemi, qui risque bien de ne plus revenir dans l’appareil d’État ; du moins, tant que Abdoulaye Wade et son fils dirigent le Sénégal.
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