
L'opposition sénégalaise, elle, rebat ses cartes. Face à un Karim Wade exilé et un Abdoulaye Wade affaibli et vieillissant, le leader de Pastef se voit ouvrir un grand boulevard qu’il n’a d'ailleurs jamais déserté même au plus fort des dernières inondations qui ont noyé la voix audible et tonitruante d’un Idrissa Seck qui depuis les retrouvailles de la Covid, semblait caresser le "Macky" dans le sens du poil. Paix des braves pour les uns, retrouvailles de circonstance diront d'autres, sous fond de deal politique, un nouvel épisode de "Lui et l'Autre", la version post-Covid de "Lui et Moi". Abdoulaye Wade, Lui, attend toujours, car un an après les retrouvailles à Massalikoul Jinane, les choses sont restés en l’état. En attendant, son lieutenant ou désormais ex homme de confiance, Oumar Sarr en l’occurrence, a été coopté et récompensé, lui qui a été désavoué et renié publiquement, par celui dont il a toujours porté la voix. A la tête de Suxali Sopi, Sarr et sa nouvelle barque peuvent désormais voguer tranquillement dans les eaux agitées de la très océanique coalition Benno Bokk Yakaar qui ne cesse de s'engraisser de la « chair» d’une opposition décapitée et à la recherche d’un Chef qui n’attend pas d’être désigné ou reconnu par le pouvoir.
En fin stratège, Macky Sall a démontré qu’il était le maître du Jeu politique et la reconfiguration actuelle était de son propre vouloir. En acceptant de confier une parcelle de pouvoir à son ennemi juré, Idrissa Seck, il confirme l’adage selon lequel seules les montagnes ne se retrouvent pas. Pour dire que la Covid-19 qui a brisé tous les tabous n’a pas encore livré tous ses secrets. En attendant 2024, Idy n’a pas encore la confiance du peuple, mais il a la confiance d’un président qui l'a nommé à un poste de président...
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