XIBAR.NET (Dakar, 29 Avril 2010) - Par un décret, le président Wade vient de livrer tout le territoire national à son fils, auquel il avait remis tous les postes juteux et stratégiques du pays. Karim est surmené depuis, mais son père a tenu à le surcharger. Car, décidé à tout lui donner, sans se soucier de cohérence, encore moins d’éthique. Et si sa mayonnaise prend, Karim est parti pour avoir tout le pays sous sa coupole.
Karim Wade est un ministre d’État. Un honneur, que le président Wade ne pouvait pas ne pas faire à son fils, parce que le considérant comme « le plus intelligent du Sénégal». Il le crie sur tous les toits. Karim, vaut quatre ministres, il l’a nommé ministre de la Coopération internationale, il est le seul à savoir négocier et ramener de l’argent au Sénégal, s’est justifié son père. Il est le ministre des Transports aériens, parce qu’il est un abonné des jets privés et sait mieux que quiconque ce que rapportent les compagnies aériennes et comment on les monte. Il a les infrastructures, parce que ce créneau est si rentable ; il s’y ajoute que son père lui a assuré l’impunité, qui lui permet de facturer un kilomètre de route à 7 milliards de francs Cfa. De toutes les façons, personne n’a à lui demander des comptes.
Karim est le ministre de l’Aménagement du territoire. Son père vient de lui livrer tout le Sénégal : le fils du président devient, désormais, le responsable des travaux géographiques et de la cartographie, que la logique voudrait voir loger au ministère de la recherche scientifique ou de l’enseignement supérieur. Il a en charge les régions, pour en faire des pôles de développement ; comme si les ministres des collectivités locales, de l’industrie, de l’Agriculture et de l’Habitat n’existent pas. Probablement que tous sont incompétents. L’agence de Karim va s’occuper du « cadre de vie » des Sénégalais et de la « qualité » de leur « consommation. Car, lui est civilisé, sait vivre et ne mange pas et ne boit pas n’importe quoi.
Avec cette « cohérence », il est à se demander ce dont vont s’occuper les autres ministres, à part attendre les ordres de Karim. Il a toute la latitude, parce qu’il tirera ses recettes de la « coopération internationale », « des « collectivités locales », des « prestations de service », et de tout ce qu’il voudra.
Le Sénégal a un nouveau « Maître ». Le président vient de tout donner à son fils, qui pourtant est déjà surmené. Car, Sénegal airlines, qu’il devait faire décoller depuis janvier dernier, est toujours au sol, les infrastructures, tardent à sortir de sol au-delà de Dakar, le territoire manque de pistes de production, de routes praticables et les Sénégalais n’ont pas encore vu les résultats de sa coopération. Ils ont même peur de ce côté, parce que Français et Américains surveillent le pays, comme du lait sur le feu, à cause des fréquentations du président Wade et les bourdes diplomatiques de son fils.
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