"Nous félicitons le gouvernement pour cette avancée significative en matière de protection des filles et des femmes face à ce fléau qui prend de plus en plus de l'ampleur et qui marque à jamais les victimes", lit-on dans le communiqué de la Synergie de Organisations de la Société Civile (SYSC, parvenu à l'APS.
L'Assemblée nationale a voté ce lundi à l'unanimité et par acclamation le projet de loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie.
Ce projet de loi avait d'abord été adopté en Conseil des ministres le 27 novembre dernier. Il s'agit d'une loi modifiant celle du 21 juillet 1965, portant sur le Code pénal, relative notamment aux chapitres visant à durcir la répression du viol et de la pédophilie avec des peines pouvant aller jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité.
Jusque-là, le viol était considéré comme un délit, passible de cinq à dix ans de prison.
Ces organismes ont également exprimé toute leur "reconnaissance" et "satisfaction" aux parlementaires qui ont voté la loi à l'unanimité.
Selon les membres du SYSC, le texte nouvellement voté, "comporte des avancées" dans la mesure où il apporte "des changements concernant la peine et sa nature, avec des sanctions plus sévères, l'exclusion de certaines mesures d'aménagement des peines et des circonstances atténuantes davantage encadrées".
S'y ajoutent, que les règles de procédure pénales, "surtout celles ayant trait à la prescription de l'action publique et de la peine plus longue, l'instruction obligatoire, la traduction des accusés devant la chambre criminelle, l'assistance obligatoire des accusés par des avocats, la détention provisoire sans limitation de durée, a été fortement améliorées", ont-t-il indiqué.
Pour ces acteurs de la société civile qui se disent "préoccupés par la recrudescence des cas de viol et de pédophilie sur des enfants, des personnes vulnérables et des personnes âgées de 8 mois à 70 ans, avec des prédateurs au profil divers et varié (…) le viol et la pédophilie peuvent entraîner des conséquences désastreuses sur la santé physique, mentale et sociale des filles et des femmes victimes qui vont trainer les stigmates toute leur vie durant".
Fort de ce constat, ils ont magnifié "la volonté politique de l'État à actualiser et renforcer le cadre légal de répression des infractions à connotation sexuelle matérialisée par l'instruction du Président de la République de durcir la répression des formes les plus graves des délits sexuels à travers la criminalisation du viol".
Ils ont par ailleurs réitéré leur "engagement à poursuivre le plaidoyer et les actions de sensibilisation pour le changement de comportement de la société face à ces actes cruels et dégradants et pour l'adoption d'attitudes culturelles positives, basées sur nos valeurs africaines partagées qui distinguent, respectent et protègent la mère, l'épouse et la fille au sein de la famille et dans la communauté".
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