" Nous entendons beaucoup de candidats donner des échéanciers pour résoudre cette crise casamançaise. Le problème de la Casamance est trop sérieux et ne doit pas être une spéculation électorale. Je reconnais, après la mort de l’Abbé Diamacoune, que des problèmes subsistent. Mais la réconciliation du mouvement reste une affaire du MFDC. Il appartient à cette entité de choisir son chef. Personne ne le fera à sa place. Du côté de l’Etat, il faudrait que ce dernier dise très clairement ce qu’il veut. Dans l’état actuel des choses, on ne devrait pas vouloir la paix et continuer la guerre. Le candidat Wade disait qu’il voulait le dialogue, mais dans la pratique, c’est le renforcement des forces en Casamance. Vous avez suivi il y a deux mois les accrochages qui ont accompagné beaucoup de morts dans les opérations de déminage dans les zones non pacifiées. Il s’est passé des choses que les Sénégalais ignorent jusqu’à présent. Heureusement, une forte pression aux côtés du chef de l’Etat nous a permis de constater le calme avec le retrait de l’armée marocaine. Il faut faire la paix avec ceux qui font la guerre, privilégier le dialogue. Négocier une alternative à l’indépendance suppose une stratégie, alors que l’on est dans un flou artistique, car l’Etat erre et n’a pas d’alternatives. Moi, si je suis élu, je proposerai une alternative à l’indépendance, ce que l’Etat ne semble pas détenir. Cette alternative passe par le renforcement d’une décentralisation ".
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