L’histoire serait-elle en train de se répéter? C’est quand Me Wade avait voyagé et l’arme de Vieux Sandiéry Diop confisquée, que le maire de Thiès avait été arrêté. Aujourd’hui, Me Wade est encore parti, l’arme de Sandiéry a encore été confisquée par la police pour vérification. L’arrestation de Idy va-t-elle suivre ? En attendant d’avoir une réponse, retour sur une journée passée devant la maison du maire de Thiès.
Encore Idrissa Seck. Encore le quartier du point E. Hier, ce quartier a encore été le théâtre d’événements hors du commun. Vers les coups de 11 heures, une information est parvenue dans plusieurs rédactions, faisant état d’une descente imminente des éléments de la Division des investigations criminelles (Dic), chez Idrissa Seck. Sur place, toute la presse est déjà présente. Sous un soleil de plomb, positionnés devant la maison du maire de Thiès, les journalistes guettent l’arrivée des éléments de la Dic. La rue est déserte. Un vent léger souffle en ce vendredi, le premier après le moi béni de ramadan. Les journalistes et les chauffeurs des proches du maire de Thiès sont les seules personnes visibles sur toute la rue. Le silence, qu’il y a dans cette ruelle, est bruissant. Comme s’il s’y préparait un événement grave. Pendant ce temps, à quelques encablures de la maison de Idy, des choses se trament dans le commissariat du Point E.
Vieux Sandiéry Diop, le garde du corps de Idy, y a été convoqué par le commissaire. Informés de cette affaire, les journalistes se rendent sur les lieux. Mais ils n’y sont pas les bienvenus, ils sont rapidement évacués de la cour du commissariat par le commissaire Bécaye Diarra, en personne. «Videz tous ceux qui ne sont pas venus pour des raisons administratives», déclare M. Diarra en direction des auxiliaires de police. Ces derniers s’exécutent. Tous les journalistes sont remis encore sous le soleil. Certains d’entre eux perdent patience et retournent à leurs rédactions. Mais le reste des journalistes retourne devant la maison d’Idrissa Seck, où ils assistent à un défilé. Presque tous les membres du bureau politique de Rewmi, qui ont appris l’information à travers les radios de la place, ont fait le déplacement pour s’informer. Awa Guèye Kébé, Samba Bathily, le maire El Hadji Abdoulaye Dieng… la liste est loin d’être exhaustive. Un embouteillage se crée devant la maison du maire de Thiès. Il n’y a plus de place où garer une voiture.
A 13 heures passées de 40 minutes, Vieux Sandiéry Diop quitte le commissariat du Point E. Il retourne chez Idy, mais sans son arme, ni sa carte professionnelle. Elles ont été confisquées par le commissaire Bécaye Diarra, «pour vérification» raconte M. Diop. Le garde du corps de Idy, confie que lorsqu’il est entré dans le bureau du commissaire, ce dernier lui a demandé les papiers de son arme, son arme, et sa carte professionnelle. Après, il lui a demandé de les lui laisser pour vérification. Avant de tout enregistrer et de faire remettre un reçu à M. Diop. Quelques minutes après son retour, Vieux Sandjiry ressort de la maison, mais cette fois avec son patron. Ils prennent la direction de la mosquée du point E. Avec plus de cinq gardes du corps, et son ancien chef de cabinet, Sidy Counta, le maire de Thiès, habillé en boubou brodé et des babouches de couleur beige, marche vers la grande mosquée du Point E. Ils ne rentrent pas dans la mosquée, mais s’installent dans la cour de l’école primaire, qui jouxte la mosquée, et se mettent sous les arbres. La cour de l’école est remplie de fidèles. Les mendiants se faufilent entre les rangées pour solliciter les fidèles. L’un d’eux reconnaît le maire de Thiès et se dirige vers lui. Il est arrêté net par les gardes du corps, mais il recevra finalement la main de Idy, avant de continuer son chemin. Comme par hasard, le sermon de l’Imam Niang, qui a dirigé la prière du vendredi, porte en grande partie, sur les milliards dont on parle au Sénégal. Précisément sur le comportement des dirigeant sénégalais avec ces milliards. L’imam du Point E appelle les dirigeants à penser à Dieu quand ils gèrent les deniers publics. Il a aussi demandé aux fidèles de ne pas se tromper dans le choix de leurs dirigeants. Il leur demande d’élire celui qui a les comportements d’un homme intègre, et non celui qui parle bien d’intégrité. Des paroles que le maire de Thiès a écoutées religieusement, avant de prier et de regagner tranquillement sa maison, en attendant la suite des événements.
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