
Diop ouvre son réquisitoire par une question cinglante : « Comment appelle-t-on quelqu’un qui ne dit pas la vérité ? » Il reproche à Youm et au régime qu’il a servi d’avoir « arrêté plus de 1 900 » personnes – « des jeunes, des femmes, des vieux, des étudiants, disons des Sénégalais engagés, dignes et courageux » – sans jamais assister à l’enterrement des « plus de 80 morts » liés à ces troubles. Il rappelle un épisode à l’Assemblée nationale où, alors que Youm était président de groupe parlementaire, il avait « craché » sur une demande de minute de silence pour les victimes, dont Fulbert Sambou et Didier Badji, deux militaires disparus dans des circonstances troubles.
Le texte s’attarde sur l’inaction de Youm lorsqu’il était ministre des Forces armées : « Qu’avez-vous posé comme acte devant le mystère de la disparition tragique de Fulbert et Didier, des hommes de la troupe en service actif ? » Diop espère que des députés courageux le convoqueront pour éclaircir cette « passivité » qu’il qualifie d’« indifférence coupable ».
Au cœur de la polémique figure la loi d’amnistie, votée par les députés du camp de Youm mais rejetée en bloc par Pastef. Diop souligne cette divergence : « Aucun député Pastef ne l’a votée car notre position invariable était que les crimes de sang ne devaient être excusés par une loi d’amnistie. » Il accuse Youm et ses alliés d’avoir cherché à « tirer la couverture de l’impunité au profit des véritables délinquants », auteurs de « violences physiques et morales inouïes ». Il révèle même une tentative de pression : « Un de vos responsables m’avait dit que si nous ne votons pas favorablement la loi, vous alliez la retirer. Notre réponse catégorique et ferme a été : reprenez votre loi car nous ne la voterons pas. »
Pour Diop, cette loi illustre une logique perverse : « Une loi est faite pour protéger une victime et non pour protéger un délinquant des conséquences de son forfait. » Il défend la constance de Pastef, qui exige que « les criminels de sang fassent face à leurs crimes », et s’indigne des accusations de Youm, qui avait qualifié les membres de Pastef de « criminels » à l’Assemblée nationale. « Avoir le toupet de nous faire une si belle tirade relève plus encore ‘de la bêtise et du cynisme’ », ironise-t-il, retournant une citation de Youm contre lui.
En conclusion, Diop interpelle son adversaire : « Youm, qui êtes-vous vraiment ? » Il lui reproche un texte truffé de « gros mots et d’accusations infondées et ridicules », l’exhortant à « mettre de la sagesse dans vos mots » pour compléter son intelligence. Cette diatribe, écrite dans un style incisif, ravive les tensions entre Pastef et les anciens tenants du pouvoir, sur fond de quête de justice et de mémoire collective.
14 Commentaires
Aujourd'hui, personne n’aurait cru que certains responsables de l'APR soient encore libres. Certains ont même profité de la lenteur et du laxisme de la justice pour fuir. Et maintenant, on nous parle de loi interprétative, alors qu'on nous avait promis une abrogation totale. De quoi ont-ils peur ? D'autant que la majorité des jeunes morts étaient soit des militants, soit des sympathisants de PASTEF. Cette abrogation partielle ressemble à une trahison, presque une insulte.
De plus, la légistique de la loi est complètement ambiguë et incohérente. Qu’est-ce qu’une "motivation politique" ? Cette notion ouvre la porte à toute forme de manipulation politique, permettant à n'importe quel homme politique, y compris le Président et ses ministres, de s’en sortir, car occupant tous des fonctions politiques avec des décisions politiques.
L’affaire Adji Sarr, qui a été à l'origine des dégâts humains et matériels dans ce pays, a un fondement totalement politique. Macky Sall a cherché à utiliser cette affaire pour éliminer un opposant gênant, comme il l’avait fait avec Karim Wade et Khalifa Sall. Le Pastef a commis une erreur en soulevant cette question inutile de la loi interprétative. Au lieu de cela, il aurait dû simplement abroger la loi dans son intégralité, sans aucune conséquence pour lui, puisqu’il détient le pouvoir.
En voulant se présenter comme un groupe respectueux des lois et de la justice, le Pastef risque de tout perdre. Il n’y a pas de justice parfaite, même dans les pays les plus démocratiques. Parfois, il est nécessaire de tordre la justice pour résoudre des problèmes politiques de manière à satisfaire la majorité de la population. C’est aussi cela, le réalisme politique.
Ce qui est grave, c’est ce que faisait Macky Sall : utiliser la justice pour régler des comptes personnels, au détriment du peuple. C’est cela qui lui a valu cette haine populaire, qui a nourri les événements de mars 2021 et tout ce qui a suivi.
Aujourd'hui, croire que l'opposition est morte et que le Pastef déroulera le tapis rouge jusqu'en 2050 est une erreur. La psychologie politique montre que les choses évoluent constamment. Un simple "oui" ou "non" peut changer l'opinion d’un peuple en un clin d'œil. Le PDS de Wade, que certains considèrent comme "mort", pourrait créer une grande surprise en 2029. Si Karim Wade, malgré son inaction et son mutisme arrogant et méprisant, ses erreurs politiques durant le règne de Macky Sall, décide de revenir au pays avec courage, une communication transparente véridique et des propositions économiques convaincantes, il pourrait renverser la situation et éclipser le Pastef, qui, sur le plan économique, dévoile son impuissance face aux défis socio-économiques actuels.
Lamine
il y a 5 heures (11:43 AM)Le comble!!!
jeu de pitres....
Cheikh
il y a 5 heures (12:13 PM)Bro
il y a 5 heures (12:13 PM)Bro
il y a 5 heures (12:13 PM)Thiey
il y a 5 heures (12:25 PM)Birame Souleye peut il nous dire qui a appelé à l'insurrection pour renverser un pouvoir légitime issu d'une élection présidentielle sans contestation ?
Birame Souleye peut il nous dire qui a refusé de faire un test ADN qui l'aurait disculpé pour le viol dont il est accusé ?
Birame peut il nous dire les trames du complot de Macky Sall contre son GOUROU ?
Birame Souleye peut il nous montrer l'autorisation de Sweet beauté à pratique des massages thérapeutiques ?
Birame Souleye peut il nous montrer le certificat médical prouvant que son GOUROU souffre de douleurs lombaires,
Enfin qu' attendent les copains de Birame Souleye au pouvoir pour abroger complètement la loi d'amnistie et de réouvrir des enquêtes indépendantes et impartiales sur la mort des jeunes tués dans des émeutes sanglantes organisées par son GOUROU, la mort des gendarmes et l'affaire Adji Sarr ?
Nianthio
il y a 4 heures (12:57 PM)Participer à la Discussion