Le Forum du justiciable précise que le président de la République doit déclarer son patrimoine au Conseil constitutionnel avant sa prestation de serment. Ce, conformément aux dispositions de l'article 37 de la Constitution, pour prévenir tout manquement.
"La prestation de serment du président de la République doit être précédée de sa déclaration de patrimoine. Et cette déclaration est rendue publique par le Conseil constitutionnel", a souligné le Bureau exécutif du Forum du justiciable dans un communiqué transmis à "Seneweb".
La même source précise que, "conformément à l'article 4 de la loi 2014-17 du 2 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine, la déclaration doit comporter toutes les informations relatives aux biens et actifs détenus par la personne concernée, directement ou indirectement".
Et outre les éléments de l'actif cités, le déclarant doit mentionner, selon le Forum du justiciable, "le passif de son patrimoine incluant les dettes hypothécaires, les dettes personnelles et tous autres engagements qu'il juge nécessaire de signaler", a encore précisé le Forum du justiciable.
20 Commentaires
Un Passant
En Mars, 2019 (16:57 PM)Samba Ndiaye
En Mars, 2019 (17:35 PM)Samba Ndiaye
En Mars, 2019 (17:35 PM)Samba Ndiaye
En Mars, 2019 (18:08 PM)Jules
En Mars, 2019 (19:15 PM)EN 7 ANS LE SENEGAL LE SENEGAL EST DEVENU LE PAYS LE PLUS ATTRACTIF EN AFRIQUE DE L4OUEST GRACE AU PSE .
Quelqu'un
En Mars, 2019 (23:39 PM)Ibrahima Sadikh Ndour
Publiée dans le numéro spécial N°6660 du Journal officiel du Sénégal en date du mardi 24 avril 2012, la déclaration de patrimoine de Macky continue de susciter des interrogations. Des interrogations justes et légitimes tant le patrimoine déclaré paraît démesuré, voire indécent et ses origines opaques pour ne pas dire mystérieuses.
Un patrimoine indécent dans un pays parmi les plus pauvres au monde
Aux dires d’experts, le patrimoine déclaré par Macky Sall équivaudrait au moins à 8 milliards de nos pauvres francs CFA dévalués. Le principal concerné, Macky Sall, reproche à ses détracteurs d’avoir surévalué certains de ses biens immobiliers pour arriver à ce montant faramineux et qu’en tout état de cause son « patrimoine ne fait même pas 2 milliards » (http://www.seneweb.com/news/Politique/macky-sall-chef-de-l-rsquo-etat-laquo-mo_n_152883.html). Moins de 2 milliards ou 8 milliards, le problème reste entier : comment une personne, qui n’a pas été bénéficiaire d’un héritage connu et qui n’a jamais exercé une activité industrielle, commerciale ou financière puisse se prévaloir d’un patrimoine de 2 milliards FCFA acquis exclusivement entre 2001 et 2007 (soit en 6 ans) dans le cadre de l’exercice de fonctions publiques ?
Pour rappel, dans le patrimoine qu’il a déclaré, Macky Sall affirme avoir acquis sa villa à Fenêtre Mermoz le 07 octobre 2006, sa villa sise à la Patte d’Oie le 05 octobre 2001, sa villa à Niague lotissement Jardins du Lac le 21 décembre 2004, sa villa à plein Sud-Saly en 2002 et son terrain agricole de neuf (9) hectares à Sébikotane Filfili en 2004. Pour son terrain de 2069 mètres carrés situé aux Almadies ainsi que sa villa de 2000 mètres carrés à Saly Portudal face hôtel Teranga, Macky Sall n’a pas précisé les dates d’acquisition, mais tout laisse croire qu’il les a acquises alors qu’il était aux affaires entre 2001 et 2008. Selon l’avis d’une personne crédible et qui sait bien ce qu’elle dit, en l’occurrence l’ancien président de la Commission de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), ancien Ministre du Budget et ancien Directeur général de la Douane, Monsieur Moussa Touré, « le parcours de Macky Sall ne peut lui conférer autant de fortune ».
Un patrimoine aux origines douteuses et toujours inexpliquées
Ce n’est pas au Sénégal seulement que le patrimoine déclaré de Macky Sall dérange et suscite des suspicions légitimes. En effet, dans son numéro 5, Volume 92 de septembre / octobre 2013, pages 2 – 8, la Revue Foreign Affairs (revue éditée à New York) publie une interview (en anglais) que leur avait accordée Macky Sall intitulée « Africa's Turn: A Conversation With Macky Sall ». Voici la question qui lui a été posée sur les origines de la richesse des politiciens et la réponse qu’il avait servie en ce qui lui concerne :
“Isn't it true that all politicians, including you, benefited from corruption under Wade?
As far as I am concerned, we benefited from privileges related to our position- prime minister or president of the national assembly-which is completely normal. It has nothing to do with embezzlement or corruption. When you can prove that your assets are in line with your income, there's no problem. That's not what is being challenged. What is being challenged is the accumulation of resources that has nothing to do with legal and justifiable sources of income, including mine when I was with President Wade.”
Traduction
« N'est-il pas vrai que tous les politiciens, y compris vous, ont bénéficié de la corruption sous Wade?
En ce qui me concerne, nous avons bénéficié de privilèges liés à notre position de Premier ministre ou de président de l'Assemblée nationale, ce qui est tout à fait normal. Cela n'a rien à voir avec le détournement de fonds ou la corruption. Lorsque vous pouvez prouver que vos avoirs correspondent à vos revenus, vous ne rencontrez aucun problème. Ce n'est pas ce qui est contesté. Ce qui est contesté, c’est l’accumulation de ressources qui n’a rien à voir avec des sources de revenus légales et justifiables, y compris les miennes lorsque j’étais avec le président Wade. »
En affirmant qu’il a « bénéficié de privilèges liés à sa position de Premier ministre et de Président de l'Assemblée nationale », Macky Sall confirme explicitement que son patrimoine (acquis essentiellement entre 2001 et 2007) a pour origine nos deniers publics. Plus grave et scandaleux, il trouve que cela est « tout à fait normal ». Comble de cynisme et quelle malhonnêteté ! Il est aisé de comprendre, pourquoi les plus gros scandales financiers, tous restés impunis, ont eu lieu sous le régime d’un homme pareil : Arcelor-Mittal, Timis Corporation, Bictogo, PRODAC, etc.
Ça a été une erreur de confier le pouvoir, en 2012, à un homme qui confirme lui-même son manque d’éthique, de probité et d’intégrité lorsqu’il affirme avoir « bénéficié de privilèges liés à sa position de Premier ministre et de président de l'Assemblée nationale ». Ce serait un suicide collectif de lui confier un second mandat. Cet homme doit être dégagé. Sa place est à Reubeuss avec ses acolytes et leurs biens confisqués. Rien de moins.
Ibrahima Sadikh NDour
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