Le Premier ministre Ousmane Sonko n’est plus le maire de Ziguinchor. Le gouverneur de la région éponyme, Mor Talla Tine, a déclaré, hier, avoir accusé réception de la lettre de démission du chef du gouvernement.
Mais aussitôt après que la décision est actée, ce poste aiguise déjà les appétits. Au moins quatre candidats ont affiché leurs ambitions pour lui succéder. Il s’agit de la première adjointe au maire Aida Bodian, du troisième adjoint au maire Djibril Sonko, du quatrième adjoint au maire Alassane Diédhiou et du conseiller municipal Abdou Sané, coordinateur provisoire de la section communale de Pastef, informe « Libération ».
À attendant, un des adjoints d'Ousmane Sonko va assurer l'intérim. « Ceci étant, après la prochaine session ordinaire, Ousmane Sonko sera officiellement remplacé au sein du conseil municipal », ont ajouté les sources du journal.
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En Mai, 2024 (14:17 PM)Azele
En Mai, 2024 (14:47 PM)Dans les méandres de la politique sénégalaise, l'Alliance pour la République (APR) se trouve désormais à la croisée des chemins, confrontée à une réalité implacable. La déroute électorale récente, loin d'être une simple défaite, expose les profondes fissures structurelles de ce qui n'a jamais été qu'un mouvement de soutien déguisé en parti politique.
L'APR, issu des entrailles du pouvoir, n'a jamais été véritablement un parti politique au sens traditionnel du terme. Au lieu de s'appuyer sur des idéaux politiques solides et des convictions partagées, il s'est construit sur la personnalité charismatique de son fondateur, Macky Sall. Cette dépendance à une figure centrale a sapé les fondements même de l'APR, laissant le parti sans boussole ni vision propre.
L'histoire regorge d'exemples où des mouvements politiques adossés à des figures charismatiques se sont effondrés dès que leur leader a été évincé du pouvoir. Le Parti du Congrès national africain (ANC) en Afrique du Sud en est un exemple frappant. Après la démission de Jacob Zuma, le parti a été confronté à une crise profonde, mettant en lumière les divisions internes et les scandales de corruption qui le rongeaient depuis des années.
De manière similaire, l'APR se retrouve aujourd'hui confrontée à une crise existentielle à la suite de sa défaite électorale. Les révélations choquantes sur les malversations financières et les abus de pouvoir ne font que creuser davantage le gouffre dans lequel le parti est plongé. Les bradages des terres du littoral, l'accaparement des terres de Mbour 4 et la création de la nouvelle ville de Thies au seul profit de la clientèle politique, ethnique et maraboutique témoignent de l'étendue de la corruption et du népotisme qui ont gangrené le régime précédent.
Dans ce contexte sombre, l'avenir de l'APR semble plus incertain que jamais. La nécessité d'une refonte profonde est évidente, mais la capacité du parti à opérer une telle transformation reste hautement douteuse. Les intérêts personnels et les rivalités internes risquent de paralyser tout effort de réforme, laissant le parti condamné à une lente agonie.
En conclusion, l'APR se trouve à un moment charnière de son histoire, confrontée à des défis existentiels qui pourraient bien sceller son destin. Incapable de se libérer de son passé et de ses dépendances, le parti semble condamné à errer dans les ténèbres de l'irrelevance politique. Seule l'avenir dira si l'APR est capable de relever le défi ou s'il est condamné à disparaître dans les méandres de l'histoire politique sénégalaise.
Ndongo Leye Zone B le 7/05/24
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