Dobour, village situé dans la commune de Diass, dans le département de Mbour, se sent oublié. Le village manque de tout : infrastructures routières, sanitaires, scolaires. Pour se rendre dans ce village, il faut aller à Kirène afin de prendre un moyen de locomotion. La route qui mène à Dobour est tellement cahoteuse que les chauffeurs de taxi ne s'y aventurent point.
À l'occasion d'une journée organisée pour marquer la célébration de la journée du 8 mars, les femmes de Dobour ont lancé un appel aux bonnes volontés, mais surtout au prochain Président qui sera élu dimanche prochain.
"Les femmes ont des problèmes de santé. Le dispositif sanitaire ici est très faible. Elles font des kilomètres pour mener des activités génératrices de revenus. Les conditions de travail ne sont pas réunies. Nous allons vers l'élection présidentielle. Le futur président doit prendre en compte les besoins de ces femmes afin qu'elles puissent subvenir à leur besoin", invite Ndèye Fatou Ndione, spécialiste en entrepreneuriat social économiste social solidaire et développement communautaire.
Des propos corroborés par Sokhna Astou Ndoye, présidente de l’Association des femmes de Kakhane Dione; qui œuvre pour la promotion de la femme et des filles dans le village de Dobour. La population a profité d'une journée pour communiquer et échanger sur leur situation afin de trouver des voies et moyens pour améliorer leurs conditions de vie.
"Nous réclamons de meilleures conditions de vie. Nous essayons tant bien que mal de faire des cotisations pour essayer de gagner nos vies, mais ça reste très insuffisant. Nous travaillons dans les champs privés. Nous quittons nos maisons à 7 h et nous débutons le travail à 8 h jusqu'à 16 h. Nous rencontrons beaucoup de difficultés pour nous rendre dans les champs. Déjà, nous faisons plus de 6 kilomètres de marche pour nous rendre aux champs parce que nous n’avons pas de moyen de locomotion qui peut nous transporter jusque là-bas", raconte Sokhna Astou Ndoye.
Concernant, la santé elle estime que c'est encore pire. "Nous avons juste une case de santé pour nous soigner. Quand une femme accouche, c'est encore pire. En plus de ne pas avoir les soins qu'il faut, nous sommes confrontées à un problème pour leur évacuation. Nous tendons la main à la mairie, aux bonnes volontés, mais surtout au prochain président de la République", dit Sokhna Astou Ndoye.
1 Commentaires
Reply_author
En Mars, 2024 (16:56 PM)Reply_author
En Mars, 2024 (18:35 PM)Participer à la Discussion